L'Inde et le Pakistan forment un couple complexe et conflictuel depuis plus de 60 ans. « Frères ennemis » de l'ancien Empire britannique des Indes, ils se sont mené trois guerres et sont ainsi perpétuellement en conflit depuis 1947. La question du Cachemire se veut l'élément central de l'antagonisme entre une Inde pluriconfessionnelle, laïque et démocratique et un Pakistan aux dictatures militaires qui a échoué à rassembler les musulmans du sous-continent. Récemment, l'Inde a annoncé augmenter considérablement son budget militaire en dépit de son déficit, afin de disposer des capacités nécessaires pour mener des offensives multiples contre le Pakistan et son allié proche, la Chine.
[...] Les attentats de Mumbai ont enterré cette entente. Trois directions pour résoudre le conflit du Cachemire et permettre la normalisation des relations indo-pakistanaises sont ouvertes : - la réunification du Cachemire et son indépendance : la population cachemirie souhaite en effet une très large autonomie et n'est pas toujours favorable à son rattachement au Pakistan. Cependant, la Chine n'accepte pas la remise en cause de l'annexion en 1962 d'une partie du Cachemire, l'Inde s'oppose à l'indépendance d'un des Etats composant l'Union indienne de crainte que d'autres populations ayant des velléités séparatistes ne suivent l'exemple, et le Pakistan considère que du fait de sa population à majorité musulmane, le Cachemire devait dès la partition naturellement être rattaché au Pakistan pour rassembler les musulmans des Indes en une nation. [...]
[...] L'Inde mobilise alors 700000 hommes le long de la Ligne de contrôle, le Pakistan fait de même. Après un nouvel attentat au Cachemire indien au mois de mai 2002, la menace d'une guerre entre les deux pays est réelle, le conflit est évité par une médiation internationale de la Russie, puis des Etats-Unis. Une tentative de rapprochement encore difficile Depuis 2004, après la main de l'amitié de M. Vajpayee tendue au Pakistan et le cessez-le-feu unilatéral du Pakistan, suivi de celui de l'Inde en novembre 2003, des tentatives de dialogue ont été menées de part et d'autre, même si les attentats de Mumbai de 2008 ont fait reculer considérablement la coopération. [...]
[...] Le recul du pouvoir civil face aux pressions internationales conduit au renversement du premier ministre pakistanais par Musharraf en octobre 1999, plus ferme sur la scène internationale et ambiguë envers le terrorisme. Même si la possession de l'arme nucléaire conduisait les pays à exercer une dissuasion réciproque, le paroxysme d'un possible conflit d'envergure nucléaire est atteint en mai 2002 après une série d'attentats en 2001, les deux pays étaient prêts à mobiliser des chasseurs bombardiers capables de larguer des bombes nucléaires. [...]
[...] La ligne de contrôle, favorable à l'Inde, est devenue, de facto, la frontière entre l'Azad Kashmir pakistanais et l'Etat indien fédéré du Jammu-et-Cachemire. La cristallisation du conflit : d'affrontements directs en guerre de substitution 17 ans plus tard, en 1965 s'ouvre une deuxième guerre du Cachemire, déclenchée par le Pakistan, profitant d'un affaiblissement de l'Inde après la défaite contre la Chine de 1962 et la cession de l'Aksaï Chin. Mais le Pakistan avait sous-estimé le redressement de l'armée indienne grâce à l'aide de l'URSS, la guerre était alors dans une impasse quand le Conseil de Sécurité des Nations Unies a voté à l'unanimité une résolution appelante à un cessez-le-feu, après que la Chine menaçait d'intervenir contre l'Inde. [...]
[...] En effet, dès septembre 1947, les troubles au Cachemire contre le maharadjah entraînent un premier conflit indo-pakistanais. La partition de l'Empire britannique de lord Mountbatten basée sur la démographie religieuse laissait cependant aux chefs des Etats princiers le choix d'un rattachement au Pakistan ou à l'Inde. Or, le maharadjah hindou du Cachemire à majorité musulmane restait indécis : l'avancée de francs-tireurs, soutenus par le Pakistan, en marche vers sa capitale Srinagar précipite son ralliement à l'Inde, qu'un référendum devait confirmer une fois la paix revenue. [...]
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