Le conflit du Darfour: des origines aux tentatives de paix...

Résumé du document

La crise du Darfour est à l'origine de « la pire crise humanitaire » que connaît le monde aujourd'hui.
Comment peut-on expliquer la crise du Darfour, quelles sont les conséquences de cette guerre et comment réagit la communauté internationale?

La province du Darfour se situe à l'Ouest du Soudan. Sa superficie est de 490000 kilomètres carrés (aussi vaste que la France). La province du Darfour est composée depuis 1994 de trois entités administratives : le Darfour-Nord, le Darfour-Sud et le Darfour Ouest (voir carte du Soudan). L'objectif, pour le gouvernement, était de diviser les régions habitées par les Noirs afin d'amplifier leur sentiment d'exclusion. C'est une véritable manipulation du gouvernement.
Avant le déclenchement des hostilités, la province du Darfour comptait près de 6 millions d'habitants.

Extraits

[...] Le président tchadien a ainsi mis fin aux pourparlers. Quatrième tour de négociations Pendant, ce tour de négociations, qui s'est déroulé du 30 mars au 9 avril, les parties ont convenu la cessation des hostilités pendant 45 jours renouvelables et la mise en place d'une commission de contrôle du cessez le feu. Pour la mise en œuvre de cet accord, l'Union africaine est sur le point de dépêcher au Darfour une mission militaire de reconnaissance, à laquelle devraient participer des représentants de la France et de l'Union Européenne afin de mettre en place la commission de contrôle du cessez le feu. [...]

[...] Ce qui explique la radicalisation du conflit, c'est surtout la volonté du gouvernement de récupérer les richesses du pays au profit d'une petite élite centrale et au détriment des zones périphériques. En effet, la terre et l'eau constituent des intérêts non négligeables (dans la province du Darfour) dans un pays majoritairement désertique où les sécheresses sont fréquentes. Le Gouvernement Soudanais, soutient des milices armées, les Djandjawids, qui ont pour but de répandre la terreur chez les civils du Darfour par la torture, les viols, les meurtres. Le Gouvernement ne reconnaît pas sa responsabilité dans leurs actes. [...]

[...] L'absence de l'Etat n'a fait qu'aggraver la situation, faute de moyens, couvert de dettes et déjà sous embargo avec les US. De plus l'accroissement important de la population n'est pas étranger au conflit. Par ailleurs, cette absence de l'Etat a indirectement favorisé la prolifération des armes (venant des pays voisins en conflit), faute de ne pouvoir protéger ses frontières, les tribus s'arment afin de régler leurs conflits et faire justice elles-mêmes. Tout cela dans un intérêt de la protection des intérêts de la tribu. [...]

[...] Chaque jour compte pour agir face à une situation grave qui peut devenir un drame humanitaire, et ou le sort de centaines de milliers de personnes est en jeu. Aux dernières nouvelles Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan a nommé une commission de cinq membres pour enquêter sur la situation des droits humains au Darfour, (Amnesty International s'en félicite). Il en appelle une fois de plus à la communauté internationale à aider rapidement et généreusement le Darfour. En effet, celle-ci doit enquêter sur les informations faisant état de violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains par toutes les parties ; déterminer si des actes de génocide ont été commis, et identifier les auteurs de ces violations afin qu'ils soient tenus de répondre de leurs actes. [...]

[...] Musulmans comme toutes les communautés du Darfour, ils sont principalement des femmes et des enfants. Parmi la population réfugiée, seulement 30% sont des hommes. La majorité des hommes sont soit restés dans le Darfour pour affronter l'armée Soudanaise et les milices arabes, soit pour garder le bétail non loin le long de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Entre 150000 et 180000 habitants de la province du Darfour ont trouvé refuge dans le pays voisin, le Tchad. Initialement bien accueillis par les Tchadiens, des tensions commencent à naître entre réfugiés et autochtones en raison de la compétition pour les pâturages. [...]