Conflagration aérienne, Russie-USA, ciel syrien, Syrie, régime syrien, intervention russe, Guerre Froide
Tandis qu'en Irak, la coalition occidentale mène régulièrement des frappes pour y contenir l'Etat islamique, en Syrie la circonspection était de mise. Jusqu'ici, on pouvait expliquer cette prudence par un invariable objectif contre le régime syrien, via les groupes rebelles, en particulier les deux puissantes armées islamistes, à savoir Daesh (acronyme arabe de l'EI), dit ouvertement terroriste, et al Nosra à la fois extension de la mouvance al Qaida en Syrie et composante du groupe rebelle al Fath, dit « modéré » financé par des pays en contact direct avec Washington.
[...] L'option choisie, avancer prudemment les pièces du délicat échiquier bilatéral au sein duquel viennent se mêler les négociations américano-russes liées a la crise ukrainienne On assistait de façon concomitante aux préparatifs d'une offensive turque aux objectifs déclarés de créer plusieurs zones tampons en territoire syrien. Washington a pu freiner cet inéluctable élan malgré la lourde insistance de son allié turc, afin de prouver sa bonne volonté que cependant, un rien pourrait remettre en question. En l'occurrence une quelconque rupture d'équilibre. [...]
[...] La problématique ukrainienne, initialement amorcée dans un contexte de bras de fer avec une Russie amie mais soutenant le dictateur Bachar, fut par la suite mise à profit par Poutine puisque les russophones pouvaient s'emparer des larges zones de territoires ukrainiens. Néanmoins, depuis peu les problématiques ukrainienne et syrienne s'entremêlent dans un cadre d'hostilité grandissante entre la Russie et les puissances occidentales. D'autant que les règles d'engagement ont été bouleverses par un événement inattendu, l'entrée en Syrie, en juillet 2015, d'un premier groupe de 54 hommes équipé par les USA et appartenant de la Division 30 conçue pour lutter contre l'Etat islamique. [...]
[...] Vers une conflagration aérienne Russie-USA dans le ciel syrien Tandis qu'en Irak, la coalition occidentale mène régulièrement des frappes pour y contenir l'Etat islamique, en Syrie la circonspection était de mise. Jusqu'ici on pouvait expliquer cette prudence par un invariable objectif contre le régime syrien, via les groupes rebelles, en particulier les deux puissantes armées islamistes, à savoir Daesh (acronyme arabe de l'EI), dit ouvertement terroriste, et al Nosra à la fois extension de la mouvance al Qaida en Syrie et composante du groupe rebelle al Fath, dit modéré financé par des pays en contact direct avec Washington. [...]
[...] Il suffirait pourtant d'une étincelle peut-être une offensive concoctée par un puissant Etat frontalier de la Syrie, avec ou sans l'aval préalable des USA. La riposte de l'aviation syrienne se trouverait alors sous le feu de l'Alliance Transatlantique, ce qui déclencherait une conflagration aux résultats incertains. Comme pour confirmer la nouvelle donne, le commandant des Forces aéroportées russes, Vladimir Shamanov, déclarait lors d'une conférence de presse tenue à Moscou début aout 2015 qu'il se tenait prête à répondre aux ordres de son gouvernement pour lancer des missions de soutien a l'armée syrienne. [...]
[...] Le porte-parole du Pentagone, Bill Urban annonçait alors : on doit agir pour défendre le groupe Nouvelle Syrie, que nous avons entraîné et équipé Cette déclaration suivait de près celle du porte-parole de la Maison-Blanche Josh Earnest qui avertissait la Syrie de répercussions en cas d'interférence du Régime avec l'action des forces organisées par les Américains pour lutter contre l'Etat islamique. La Russie, également avertie, pourrait néanmoins encore avancer elle aussi sa pièce maitresse : la protection de ses propres intérêts. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d'une réunion extraordinaire entre lui et ses homologues américains et saoudiens organisée à Doha, a lourdement dénoncé les mesures annoncées. Il se déclarait pour le moins étonné que les Etats-Unis annoncent - publiquement qu'un nouveau groupe armé entraîné en Turquie par Washington était sous la protection de la coalition anti-Daech. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture