« Trois enterrements et un mariage ». C'est le titre d'un article publié par James Bullard, président de la Federal Bank of Saint-Louis, en janvier 2009. Bullard entend dans son article organiser les funérailles de la politique monétaire sous forme de variation des taux d'intérêt.
[...] Elle il est vrai, répondu aux besoins des liquidités des banques en diminuant son taux directeur à en étendant ses conditions de refinancement à court terme, et en offrant de manière illimitée de la monnaie au travers de fonds spéciaux et de swaps conclus avec la Fed, puis s'est engagé dans des politiques de plus long terme au travers du rachat de bons du trésor. Mais elle a mené deux actions en parallèle de cela, en cherchant, d'une part, à refinancer les entreprises en achetant massivement des obligations privées. Elle a par ailleurs suspendu ses ventes d'actions, pour éviter de contribuer à la déstabilisation des marchés financiers. [...]
[...] De fait, les banques centrales inaugurent de nouvelles politiques monétaires : des politiques de bilan. Des Mises en pratiques différentes La Federal Reserve Confrontés à des situations différentes dans le cadre de la crise financière, les banques centrales des principaux pays développés ont eu une application qui leur est propre de ces nouvelles politiques monétaires. Elles ont effectivement privilégié certaines mesures, au regard des particularités de leurs systèmes financiers propres et de l'impact de la crise sur les acteurs financiers nationaux. [...]
[...] Cette politique a notamment été menée au travers d'achat d'obligations sécurisées et de la garantie des actifs douteux de certaines banques. Ces mesures étant réversibles, la BCE a ensuite procédé à un financement des banques à échéance plus longue, pour pouvoir diminuer, comme les autres banques, les taux d'intérêt de plus long terme. La politique monétaire de la BCE a aussi conduit à une forte hausse de son bilan, de milliards d'euros, à milliards d'euros. Pourtant, contrairement à la Fed, la BCE n'a pas racheté de titres risqués ou de bons de gouvernement. [...]
[...] C'est ce que nous pouvons observer sur le graphique 12, dans le cas de la Banque Centrale Européenne. Dès septembre 2008, la BCE s'engage davantage dans le système financier et refinance les institutions financières à court terme (opérations principales), ce qui se traduit par une augmentation globale de la taille de son bilan. Ensuite, dans le courant de l'année 2009, ces opérations de financement à court terme diminuent au profit d'opérations de plus long terme. Il s'agit là d'une modification de la composition de son bilan. [...]
[...] Elles ont pour suite une augmentation du bilan de la banque centrale, qui est davantage engagée dans l'économie de par son actif dans la mesure où elle cherche à saturer la demande de monnaie. Elles sont financées par la vente d'autres actifs détenus par la banque centrale, ou par la création monétaire. Dans le premier cas, il s'agit d'une modification de la composition de l'actif de la banque centrale, n'impactant pas le volume de son bilan, alors que dans le second cas, il s'agit d'une augmentation du passif de la banque, menant par conséquent à un gonflement de son bilan. [...]
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