L'Organisation des Nations Unies a été fondée le 26 juin 1945 lors de la conférence de San Francisco par 51 Etats, donc juste après la fin de la deuxième guerre mondiale. Son objectif premier est de garantir la pacification du monde et la sécurité collective par la coopération et le dialogue entre les Etats. L'ONU se compose de quatre organes principaux : le Conseil de sécurité, l'Assemblée générale (elle siège à New York, tous les membres sont représentés avec chacun 1 voix, 191 membres aujourd'hui), le Secrétariat et le Conseil économique et social. Elle comprend également des organes subsidiaires (HCR, OMS, UNESCO) et des institutions spécialisées comme la Banque mondiale ou le FMI, qui sont plus autonomes.
Nous allons tenter dans cet exposé de présenter différentes conceptions de l'ONU, depuis l'universalisme prôné par certains de ses fondateurs, conception dans laquelle l'ONU devrait jouer le rôle d'arbitre dans les relations internationales, jusqu'à son instrumentalisation par des Etats dans un intérêt particulier, comme on a pu le voir récemment avec le dossier irakien où l'organisation a semblé bien impuissante face aux velléités guerrières de certains de ses membres.
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[...] C'est un traité d'alliance mais aussi une déclaration de principes de coopération internationale. Une Déclaration des Nations Unies est signée le 1 janvier 1942 (le terme nations unies est alors utilisé pour la première fois) par les USA, la Grande-Bretagne, l'URSS, la Chine et 22 autres pays le lendemain. Les principes de la future organisation sont ensuite rediscutés aux conférences de Téhéran et de Yalta pour aboutir à la création officielle de l'ONU le 26 juin 1945 par la Conférence de San Francisco (51 membres à l'origine). [...]
[...] "Internationalisme à la carte". En gros, pour Alexandra Novosseloff, intérêt pour défense intérêt national, poursuite objectifs de sécurité nationale à travers ONU (avantageux sur le plan financier), moyen d'obtenir soutien international à Π étrangère US. La vision officielle américaine avant le 11 septembre 2001 L'ONU était considérée comme un intérêt parmi d'autres pour faire avancer les intérêts américains Madeleine Albright : "Depuis le jour de la signature de la Charte, les Américains Républicains comme Démocrates ont vu l'ONU non comme une fin en soi, mais comme un instrument parmi d'autres pour faire avancer les intérêts américains." Ce point de vue est confirmé pas le rapport annuel de la Maison Blanche visé par le Congrès américain en décembre 1999 : la diplomatie américaine doit avoir comme objectif de s'assurer que le pays a la représentation et la voix diplomatiques nécessaires au sein des organisations internationales pour soutenir les intérêts globaux des Etats-Unis. [...]
[...] Zorgbibe) Il s'agit du principe selon lequel les populations en détresse auraient un droit de recevoir une aide internationale d'urgence lorsqu'elles ne peuvent être secourues par leurs propres pouvoirs publics. Je vous renvoie à la Résolution 43-131 du 8 décembre 1988 de l'Assemblée générale des NU (Arménie) qui traite de "l'assistance humanitaire aux victimes des catastrophes naturelles et autres situations du même ordre" (principe de libre accès aux victimes, reconnaît dans l'urgence des facilités d'accès et d'intervention aux ONG, etc.). cf. cours de Boniface. [...]
[...] L'ONU répond à un rêve une société sans rêves est sans avenir ? Claudine Brelet rappelle que l'ONU n'est pas supranationale, elle reflète la volonté politique des Etats, donc les dysfonctionnements de l'ONU sont dus uniquement à la mauvaise volonté de ses Etats-membres. Le conseil de sécurité, directoire des grandes puissances Dès l'origine, cette conception idyllique d'une démocratie internationale est relativisée sur plusieurs points, le principal étant l'existence du Conseil de Sécurité, qui peut être perçu comme un directoire des grandes puissances. [...]
[...] Cela pose la question de la nature de certaines missions de l'ONU mais aussi de la manière dont l'organisation est perçue par les Etats. C'est pourquoi en 1993, Carlos Menem l'ancien Président argentin avait présenté le projet d'un corps international de "Casques blancs" contre la faim. Il serait destiné à intervenir pour renforcer les capacités d'autosuffisances des populations, par exemple. Mais pour Charles Zorgbibe, des tâches multiples pourraient être assurées par ces casques blancs, qui pourraient reprendre un certain nombre de tâches effectuées par les ONG qui n'ont parfois pas les moyens de les accomplir. [...]
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