Amérique, puissance, politiques, Seconde guerre mondiale, paix, Barack Obama
De 1945 à 1991, les États-Unis ont su rivaliser et s'imposer face à l'URSS, sortant vainqueur de la guerre froide, et faire du XX? siècle, « le siècle de l'Amérique ». Cependant, face à la mondialisation, cette « superpuissance » (Hubert Védrine) a connu un net ralentissement économique avec notamment la montée de la Chine sur la scène internationale, concurrençant les États-Unis dans tous les domaines.
À l'ébauche de son second mandat (réélu fin 2011), le président démocrate américain Barack Obama, le 24 janvier 2012, fait un discours sur l'état de l'Union à Washington. Lors de celui-ci, il partage sa conception de la puissance américaine et la voie vers laquelle il tend à poursuivre.
Nous pouvons alors nous demander, en quoi sa conception de la puissance témoigne-t-il des permanences et des évolutions des relations des États-Unis avec le reste du monde depuis 1945 ?
Dans un premier temps, nous parlerons du domaine économique, puis dans un second temps, nous traiterons du domaine militaire, enfin, nous aborderons le domaine politique.
[...] Barack Obama assure cette protection pour tous, « hommes et femmes ; chrétiens, musulmans et juifs » l.14. Cette idée de soutien suit la trace de la Conférence de San Francisco, origine de la création de l'ONU, et de ses idées sur la sécurité collective, fondée sur le multilatéralisme. Ces diverses actions peuvent être de différentes natures. Cela peut être un soutien diplomatique, un soutien financier, militaire ou encore des missions humanitaires « contre la faim et la maladie » l.28. Ces actions de soutien politique accompagné par le soft power permettent de créer et/ou renforcer des liens qui favorisent la dominance des États-Unis dans tous les domaines. [...]
[...] En effet, à la fin de la guerre froide, le PIB des États-Unis représentait l'addition de tous les autres pays. Durant la guerre froide (de 1947 à 1991), les États-Unis et l'URSS dominaient le monde et se concurrençaient. Malgré cela, ils restaient les leaders économiques. D'une part, en se rapprochant des pays producteurs de pétrole comme l'Arabie ou la Saoudite. D'autre part, en appliquant dès 1947 la doctrine Truman et le plan Marshall pour contenir l'impérialisme soviétique et fidéliser les pays à leur modèle économique. [...]
[...] Cette conception de la puissance témoigne des permanences mais aussi des évolutions des relations des États-Unis avec le monde depuis 1945. En effet, depuis la fin de la Guerre Mondiale, la puissance américaine s'appuie sur une détermination permanente et constante dans le temps. Présidents après présidents, la défense des intérêts nationaux et internationaux dans tous les domaines est demeurée même si le pays a oscillé entre unilatéralisme et multilatéralisme. Barack Obama déclare dans son discours que les États-Unis sont « indispensables aux affaires mondiales» l.3 et en reprenant la formule « America is back » l.29 du président Ronald Reagan, Obama confirme son action dans la continuité de ses prédécesseurs. [...]
[...] En quoi la conception de la puissance de Barack Obama témoigne-t-elle des permanences et des évolutions des relations des États-Unis avec le reste du monde depuis 1945 ? De 1945 à 1991, les États-Unis ont su rivaliser et s'imposer face à l'URSS, sortant vainqueur de la guerre froide, et faire du XXe siècle, « le siècle de l'Amérique ». Cependant, face à la mondialisation, cette « superpuissance » (Hubert Védrine) a connu un net ralentissement économique avec notamment la montée de la Chine sur la scène internationale, concurrençant les États-Unis dans tous les domaines. [...]
[...] L'augmentation de la fréquence des plaintes : « deux fois supérieur à celui du gouvernement précédent » témoigne de la détérioration des relations entre les États-Unis et la Chine. Cette référence aux ''règles'' peut surprendre de la part d'un pays dont les présidents républicains (R. Reagan, G. W. Bush) ont mené des politiques de déréglementations et d'unilatéralisme. Mais il ne faut pas y voir un changement car, au nom du libéralisme, les États-Unis luttent toujours contre les pays qui protègent leurs marchés, comme l'Union européenne par exemple et protègent leurs « intérêts » (l.18) Enfin, contrairement à la fermeté employée par le passé pour conserver leur influence et contenir celle de l'union soviétique, les États-Unis aujourd'hui tendent à se tourner vers le ''soft power''. [...]
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