La politique de réformes et d'ouverture en Chine a été lancée par Deng Xiaoping, successeur de Mao, à la fin des années 70. L'ouverture au marché et au monde de l'économie chinoise s'est faite sous l'impulsion du régime communiste. Mais à mesure que cette ouverture se poursuit, elle apparaît de plus en plus comme un facteur d'affaiblissement du régime et d'incertitudes politiques
[...] Les catégories dirigeantes de l'économie et de l'administration sont liées par des intérêts communs. Les élites économiques ne sont par conséquent pas anxieuses de voir adopter des lois qui mettraient tous les citoyens à égalité. Le processus de transition chinois est donc distinct de celui des pays de l'Est (émancipation politique- chût du totalitarisme- division de la société). En Chine, le processus politique est demeuré incomplet mais accompagné d'un processus de division de la société accéléré par le jeu des intérêts économiques. [...]
[...] De même, ils permettent d'exploiter la veine nationaliste: discours insistant sur l'efficacité économique, l'autoritarisme et de s'appuyer sur un bloc social dont les intérêts dépendent de la puissance du pays. Cependant, il n'est pas certain que ce modèle corresponde aux attentes de l'ensemble des forces sociales chinoises. De plus, il faut se méfier des interprétations trop culturalistes. Conclusion Pour l'instant, il semble que le Parti n'ait pas de véritable projet politique et qu'il mène surtout une politique pragmatique cherchant à s'adapter à la situation tout en gardant la main mise sur la société chinoise. [...]
[...] Les tentatives de rééquilibrage: On peut noter la politique pragmatique de Pékin qui refuse de mettre un terme à l'expérience, craignant de décourager les investissements étrangers. Toute tentative de rééquilibrage se heurterait à la pesanteur des traditions protectionnistes, vivaces dans les provinces de l'intérieur. La diffusion de la richesse impliquerait la constitution d'un espace homogène où pourraient circuler librement capitaux et matières premières. Or la Chine est "une collection de mini-marchés souvent autosuffisants" F.Gipouloux. L'ouverture, facteur d'ébranlement de la société. L'ouverture et le développement du "socialisme de marché"ont contribué a élever une société corrompue et inégalitaire. [...]
[...] De plus, les entreprises publiques déficitaires sont responsables de la "montagne" de créances insolvables qui pèse sur l'équilibre financier des banques. Politique monétaire et inflation: on constate l'impuissance des pouvoirs publics pour ce qui concerne la maîtrise des principales variables économiques, à savoir la croissance de la Production, l'évolution des prix, le commerce extérieur et le déficit du budget de l'Etat. La croissance rapide de la Chine entraîne une surchauffe de l'économie et par conséquent une inflation élevée, un déficit extérieur et un déficit des finances publiques. Le taux d'inflation en 1994 était de 20% en moyenne. [...]
[...] Le passage à la démocratie est vu comme une fin indépassable. Aux vues de beaucoup d'observateurs, la démocratisation du régime communiste suivra inévitablement l'ouverture au marché et au monde. Cependant, cette évolution va-t-elle de soi? Au cours de années 80, une société civile s'est développée au sein même des nouvelles élites économiques et face à l'affaiblissement du Parti. Mais après la répression de Tienanmen et l'échec du mouvement démocratique, la donne a changé et depuis la situation repose sur un compromis des élites. [...]
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