Face à la dégradation prévisible de la crise au Kosovo, la communauté internationale s'est efforcée de ne pas reproduire les erreurs commises lors du premier conflit en Yougoslavie. La Communauté internationale assume désormais la responsabilité du règlement durable de la question kosovare dans un contexte régional difficile
[...] Après 3 ans environ d'administration internationale, le bilan est plutôt positif. Les progrès enregistrés sont indéniables, mais beaucoup reste à faire : assurer un développement économique durable du Kosovo (l'aide européenne s'élève à 800 Meuros depuis 1999 et a fait l'objet d'un bon taux de déboursement des crédits) ; lutte contre les trafics et la criminalité organisée (la police locale, formée par l'OSCE, poursuit sa montée en puissance) ; coexistence entre les communautés : la coexistence interethnique reste un modus vivendi fragile. [...]
[...] Des médecins albanais ne peuvent plus exercer et l'accès au soin des populations albanaises est limité. Ségrégation économique : en 1995, le chômage qui touche 70% de la population active kosovare frappe très largement les Albanais. Nombre d'entre eux émigrent ( entre 1990 et 1998, soit des Albanais du Kosovo). Les autorités de Belgrade s'efforcent par ailleurs de rétablir un équilibre démographique à marche forcée entre Serbes et Albanais. Des territoires jusqu'alors situés au Sud de la Serbie et peuplés majoritairement de Serbes sont rattachés au Kosovo. [...]
[...] De nombreux Serbes fuient la région La communauté internationale ne pouvait ignorer que la dégradation de la situation était inévitable et devait conduire à une crise grave. La politique nationaliste de Milosevic : Au pouvoir en 1987, fondant en partie sa légitimité politique sur le thème de la souveraineté serbe au Kosovo, Milosevic s'empresse de supprimer l'autonomie dont jouissait le territoire depuis 1974 et instaure une politique ségrégationniste dès 1989 : Ségrégation politique : les institutions kosovares sont suspendues en 1990. Les Albanais sont exclus des postes de direction de la province et de l'administration kosovare. [...]
[...] Officiellement, la communauté internationale continue de rejeter la perspective de l'indépendance pour le Kosovo ou du moins entretient un flou sur l'avenir de la province. Le représentant permanent du SGNU a établi une stratégie de critères visant à "mesurer les progrès accomplis dans l'évolution institutionnelle au Kosovo au regard de la R1244 et du cadre constitutionnel". Ces critères sont autant de conditions préalables à satisfaire avant d'évoquer le statut final. B / Le règlement définitif de la question kosovare ne sera pas neutre sur les équilibres politiques dans la région 1. [...]
[...] Le RS SGNU a présenté le 1er octobre 2002 un plan en 7 points (décentralisation, développement économique . ) visant à restaurer la confiance au Nord et à faire de Mitrovitsa "une ville européenne normale". Il a obtenu début novembre l'accord de Belgrade pour le démantèlement des structures parallèles. La MINUK s'est préparée à une "kosovarisation" de ses départements administratifs. Elle devrait commencer à s'effacer dès l'été 2002 devant le gouvernement autonome Pour autant, la question du statut permanent du Kosovo n'est toujours pas réglée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture