Le commerce international et la pauvreté

Résumé du document

Depuis la seconde guerre mondiale, le Commerce International a fortement progressé. Son volume a été multiplié par quatorze, et il représente actuellement plus de 6 Milliards de dollars annuels. Il se révèle être un puissant facteur de changements économiques, sociales et environnementales qui est à l'origine de modifications du travail et du mode de vie des populations. Cependant, les fruits de cette croissance n'ont pas été équitablement répartis.
Ainsi, certains pays comme les pays émergents de l'Asie du Sud Est, ont connu de grands progrès économiques : en effet leur économie a largement profité de l'ouverture et de la libéralisation du commerce. Cependant, d'autres ont vu leur économie stagner, voire régresser. Aujourd'hui, le fossé ne cesse de se creuser : seul un cinquième de la population mondiale se partage 80% des richesses mondiales, alors que le cinquième le plus pauvre n'en reçoit que 1%. On estime que 1,2 milliard de personnes continuent à vivre avec moins d'un dollar par jour .
Quel est l'impact de l'évolution du commerce international sur le problème de la pauvreté dans le monde ?

Extraits

[...] Le commerce international n'est pas qu'un élément du problème de pauvreté, mais peut en être une solution. L'expansion des échanges bénéficie généralement aux plus démunis au contraire des politiques commerciales restrictives qui freinent la productivité et les plus pauvres s'appauvrissent. La libéralisation du commerce a pu avoir des résultats spectaculaires comme en France, en Finlande, au Mexique ou à Singapour. Au contraire, des politiques commerciales autarciques dans les pays d'Amérique Latine se sont soldées par de lourds échecs économiques. En ce qui concerne les 10% les plus pauvres, le revenu moyen a augmenté 10 fois plus dans les économies extraverties en 2000. [...]

[...] Le commerce international, plus libéral encore permettrait de résoudre en partie ces tensions. Section 2. Le commerce international génère plus de revenus que l'aide économique Il semble que ceux qui militent pour un recul de la pauvreté, pour améliorer le sort des plus démunis devraient militer pour un accroissement de l'ouverture des marchés dans les économies avancées aux exportations des pays en développement, l'arrêt des subventions à l'exportation des produits agricoles qui menace la survie des agricultures des PED . [...]

[...] De plus, le commerce international a entraîné parallèlement à son expansion une forte détérioration des termes de l'échange. Sa cause principale de est l'impact divergent, sur les prix, des gains de productivité selon qu'ils concernent les produits primaires et les produits manufacturés. Dans les pays développés, les gains de productivité dans la production de produits manufacturés engendrent des revenus plus élevés, par contre dans les PED, les gains réalisés issus de la production de produits primaires se traduisent par des baisses de prix, d'où une détérioration des termes de l'échange dans ces pays. [...]

[...] Cela signifie, compte tenu de la croissance démographique, que le nombre de pauvres s'est accru. Santé & Éducation : 85 pays représentant des habitants de la planète sont mal partis pour réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans. Le taux de vaccination des enfants est tombé sous les en Afrique subsaharienne Millions d'enfants meurent chaque année dans le monde de maladies pour lesquelles existe un traitement Milliard de personnes contracteront la tuberculose d'ici 2020 dont 35 millions en mourront. [...]

[...] De 12 milliards de dollars par an en moyenne au cours de la décennie 1980, les flux nets de capitaux destinés à l'Asie en développement sont ainsi passés à 43 milliards en 1990, puis à 98 milliards de dollars en 1996, soit près de la moitié des flux nets de capitaux privés reçus par les pays en développement cette année-là. Section 3. Le commerce équitable, pour un commerce international plus juste? Le commerce international doit en principe aider les pays en voie de développement à sortir de ce sous-développement, non de les enfoncer encore plus dans la pauvreté. Autrement dit, commercer avec le monde extérieur doit être pour ces pays, mis à l'écart de la croissance, le moyen de trouver un tremplin vers le développement. [...]