Covid-19, crise sanitaire, mondialisation, libérale, théorie marxiste, relations internationales, Etat, puissance
La crise du covid-19 peut et doit être considérée comme unique dans l'histoire de l'humanité pas tant sur le plan de la mortalité, en comparaison faible avec d'autres épidémies, mais bel et bien dans ses implications sur le processus de mondialisation ou plutôt sur sa continuation. En clouant les avions au sol et en limitant fortement les flux de marchandises et d'hommes, les mesures prises contre l'expansion d'une pandémie mondiale, touchant, chose rare, d'abord les pays développés, la crise du covid-19 a remis sur le devant de la scène des acteurs étatiques et amène aujourd'hui son lot de critiques légitime quant à la viabilité sur le long terme de la mondialisation. La question de l'impact de cette crise sur le monde au travers des différentes approches théoriques des relations internationales mérite ainsi une comparaison de leur solidité, mais aussi de leur capacité à entrevoir les vicissitudes consubstantielles à la sortie de cette crise sanitaire et, à continuation, de la crise économique et sociale qui devrait la suivre.
[...] Comment le libéralisme, le marxisme et le réalisme, conçus comme outils d'approche des relations internationales permettent-ils une lecture de la crise du Covid-19 ? La crise du covid-19 peut et doit être considérée comme unique dans l'histoire de l'humanité pas tant sur le plan de la mortalité, en comparaison faible avec d'autres épidémies, mais bel et bien dans ses implications sur le processus de mondialisation ou plutôt sur sa continuation. En clouant les avions au sol et en limitant fortement les flux de marchandises et d'hommes, les mesures prises contre l'expansion d'une pandémie mondiale, touchant, chose rare, d'abord les pays développés, la crise du covid-19 a remis sur le devant de la scène des acteurs étatiques et amène aujourd'hui son lot de critiques légitime quant à la viabilité sur le long terme de la mondialisation. [...]
[...] Le réalisme, en mettant l'accent sur l'importance des relations entre Etats comprises comme relation de pouvoir (soit capacité à faire, faire faire, ou empêcher de faire) met à nu un libéralisme dont la dimension économique semble aujourd'hui avoir pris le pas sur les considérations sociales, politiques et économiques. Cette situation, par ailleurs particulièrement bien comprise par une lecture pourtant ancienne mais toujours d'actualité, place l'Etat en tant qu'outil de puissance au cœur des relations internationales du moins à court terme. L'avenir nous dira si, une fois la crise passée, le libéralisme et son pendant naturel à savoir le multilatéralisme sauront renverser la tendance actuelle, renforcée par cette crise sanitaire, à l'affirmation politique des tenants d'un retour (ou d'un simple affichage des relations internationales bilatérales et conflictuelles. [...]
[...] Elle est, de ce fait, la mise en concurrence de tous avec tout. Le libéralisme est une doctrine qui présuppose le bénéfice de tous de cette libre circulation et théorise, notamment, l'impact social et politique de la croissance de ces interconnexions avec, notamment, une reconfiguration des relations politiques mondiales et la valorisation des outils de coopération. Parallèlement, le marxisme propose une approche fondée sur une approche de classe et propose une lecture critique du capitalisme mondialisé auquel il oppose l'internationale ouvrière comme outil de valorisation de l'idéel communiste. [...]
[...] De plus l'approche réaliste des relations internationales est éminemment pertinente à l'heure d'envisager l'état des relations entre la Chine et le reste du monde. En effet, fort d'une répartition du processus productif très largement dépendant de la main d'œuvre et des usines chinoises, notamment dans le domaine médical, Pékin fait aujourd'hui preuve d'une « réalpolitique » toute régalienne en négociant avec l'Union Européenne des baisses douanières en l'échange de la livraison de produits sanitaires essentiels à la contention d'un virus qui pourrait frapper durement une population européenne vieillissante. [...]
[...] De même, et alors que la crise n'était pas encore mondialisée, des mécanismes de solidarité internationale avaient été engagés notamment de l'Europe vers la Chine ou, plus récemment, de la Russie vers l'Italie. Le caractère inintéressé et philanthropique de ces solidarités est cependant soumis à débat. L'approche marxiste L'approche marxiste a quant à elle depuis quelques années considérablement souffert de la mondialisation et perdu progressivement de sa force face à un prolétariat éclaté et à l'incapacité pour les partis politique marxistes d'exister dans des systèmes économiques et politiques peu propices à leur développement. [...]
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