Comment Daech cherche-t-il à imposer une nouvelle forme de terrorisme ?

Thèmes abordés

EI État Islamique, Daesh, politique religion, terrorisme, djihadisme, coran, sunna, salafiste djihadiste, Moyen-Orient, califat, prophète, charia, régime extrémiste, d'Al-Qaeda, Syrie, Irak, Printemps arabe, guerre civile, Abou Bakr al-Baghdadi, Saddam Hussein, Bachar el-Assad, Oussama ben Laden, sunnite, chiite, endoctrinement, réseaux sociaux, propagande, victimisation, Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi, ONU Organisations des Nations Unies, attentats du 13 novembre 2015, attentats de Charlie Hebdo, attaques terroristes, guerres de religion, géopolitique, Daech

Résumé du document

L'État islamique, que l'on appelle également Daech ou EI (acronyme d'État Islamique), est une organisation politique, religieuse, militaire et terroriste internationale d'inspiration "salafisto-djihadiste". Ses membres prônent ainsi une interprétation stricte des textes fondateurs de l'Islam dans le Coran et la Sunna (courant salafisme), un « retour aux sources de l'Islam ». Ils veulent que tous les musulmans vivent à la manière du prophète créateur Mahomet. Ils utilisent l'action pour revendiquer leurs idéologies (le djihadisme), en l'occurrence par une action armée et terroriste. Daech, ce groupe terroriste islamiste, est né en 2006 dans la volonté de recréer un État islamiste en Irak, et de recréer un califat mené par un calife au Moyen-Orient.

Extraits

[...] Daech est présent dans 13 pays avec des modes d'action multiformes : raids et centres d'entraînement en Libye, affiliations d'anciens groupes en Égypte, constitutions de cellules dormantes en Irak, Syrie et Afghanistan. En mars 2019, nous avons pu voir la chute du dernier bastion de Daech en Syrie (Bagouze). Daech a subi une série de revers jusqu'à perdre tout territoire en Irak et en Syrie. Il a également perdu son chef, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d'une opération américaine le 27 octobre 2019. Il a depuis annoncé la désignation d'Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi comme son successeur. [...]

[...] Daech apparaît dans un contexte politique complexe à partir de 2006. Daech et son État islamique connaissent leur apogée en 2014, avec un territoire s'étendant jusqu'à 250 000 km2 entre la Syrie et l'Irak. Daech, par la propagande et la communication, diffuse ses idéologies à travers le monde, incitant à des attaques sous forme d'attentats dans le monde occidental. Grâce au soutien de la coalition internationale, les armées locales ont pu reprendre tous les territoires à Daech, mais les idéologies sont toujours présentes : des combattants sont encore en vie, alors la guerre contre Daech n'est pas terminée bien que l'État islamique soit très affaibli. [...]

[...] Dans quel contexte Daech est-il apparu ? La Syrie et l'Irak se trouvent entre deux grandes puissances rivales d'un point de vue ethnique et religieux : l'Arabie Saoudite, arabe et sunnite, et l'Iran, perse et chiite. En Irak, Saddam Hussein, de confession sunnite, gouverne le pays depuis 1979. En Syrie, Bachar el-Assad, lui, est plus proche des chiites qui représentent un faible pourcentage de la population dans le pays, et gouverne depuis 2000. En 2003, les États-Unis envahissent l'Irak en trois semaines en raison de leur programme de lutte contre le terrorisme. [...]

[...] Extension maximale de Daech en 2014 : 250 000 km2 entre l'Irak et la Syrie (un territoire tout juste plus grand que le Royaume-Uni). Réaction internationale L'Iran réagit en soutenant l'Irak. Les USA créent, en août 2014, une nouvelle coalition internationale qui regroupe 69 pays. Cette coalition soutient les forces qui bloquent l'État islamique et bloque les fonds de leurs financements. Les Kurdes de Syrie évitent une extension nouvelle du territoire avec l'appui de cette coalition internationale. Ils reprennent un lieu stratégique, une frontière entre la Syrie et la Turquie, qui permettait le transfert de pétrole de contrebande, d'armes et de combattants étrangers. [...]

[...] Les civils sont, pour Daech, des cibles privilégiées. Daech a revendiqué de nombreux attentats en Europe, dont ceux du 13 novembre 2015 à Paris, et du 14 juillet à Nice, les pires jamais commis en France. On peut parler d'une nouvelle façon de faire la guerre, car on ne sait jamais où l'ennemi va frapper, les attaques se font par des actes terroristes à travers le monde, on pourrait dire que l'ennemi peut se trouver partout autour de nous. Les lieux d'organisations pour les attaques, les acteurs majeurs, les stratégies utilisées sont extrêmement difficiles à situer, les négociations et les accords sont presque impossibles. [...]