On va tenter de répondre à cette question en deux parties : dans la première on va revenir aux origines de l'Etat d'Israël et à la confrontation entre deux projets de société qui a engendré un Etat « ni trop laïque pour les orthodoxes, ni trop juif pour les laïques ». On parlera aussi de la démocratie israélienne, un fait rare dans le Moyen-Orient, où les citoyennes choisissent librement leurs représentants : C'est une société dynamique politiquement, avec plusieurs parties, représentant toutes les tendances de la société.
Cependant, cette société occidentalisée, se présente comme société démocratique et juive à la fois, cela pose un problème d'existence politique et socioculturelle pour la population non juive d'Israël.
Où s'arrête la judéité de l'Etat et où commence la liberté personnelle de l'individu en Israël ? C'est à cette question qu'on va essayer de réponde dans la deuxième partie en prenant l'exemple des citoyens arabes d'Israël...
[...] Le problème démographique est étudié dans les universités, discuté dans les médias et traité par des hommes politiques et des commentateurs. Des experts calculent avec leurs ordinateurs quel sera le pourcentage des Juifs en Israël dans dix, vingt-cinq, cinquante ou cent ans. Est-ce que la natalité des femmes juives, plus l'immigration espérée, équilibrera la production de démographique arabe ? Face à cette question, même si les réponses des partis politiques sont parfois ironiques, elles traduisent une certaine obsession par rapport à ce problème : certains proposent d'encourager les naissances juives, tout en décourageant résolument la croissance naturelle arabe. [...]
[...] Je site ici un passage d'un article publié sur le site Internet d'Arabic Media Internet Network (Amin) et repris par Haaretz Un citoyen arabe ressent, à tout moment, depuis l'enfance, qu'il ne fait pas partie de cet Etat ; qu'il est, au plus, un résident toléré. Dans toute administration, commissariat de police ou lieu de travail, et même à la Knesset, il est traité autrement qu'un Juif, même en période de calme. Il est vrai que, à part la loi du retour qui donne à un "Juif" et à sa famille (mais pas aux réfugiés arabes) le droit absolu de venir en Israël, il n'y a aucune loi discriminatoire entre un Juif et un non-Juif. [...]
[...] On entend par ce concept le départ volontaire ou non des arabes qui sont considérés par une partie importante de la classe politique israélienne comme une cinquième colonne. A cela s'ajoute la peur démographique chez les juifs de ne plus être majoritaire à terme. Pour les plus radicaux, le transfert doit s'appliquer à tous les arabes, c'est-à-dire également aux palestiniens vivant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Pour les tenants de cette option, les Palestiniens ont déjà un Etat : la Jordanie. [...]
[...] Cependant, le régime politique d'Israël n'est pas théocratique pour autant. Il s'agit plutôt d'un régime démocratique et libéral Un régime pluraliste et libéral Il ne fait aucun doute qu'Israël est un pays démocratique avec des institutions dignes de ce nom et une réelle alternance politique ce qui reste un fait rare dans la région. a. Des institutions démocratiques Du point de vue des institutions politiques et de leur fonctionnement, l'Etat d'Israël est une démocratie moderne, avec des assemblées démocratiquement élues, une société civile dynamique et une multitude de partis politiques. [...]
[...] Israël : d'un Etat des Juifs . L'Etat voulu par le mouvement sioniste moderne était un Etat des juifs, où les juifs formeraient la majorité de la population et où tous les habitats, quelle que soit leur religion ou leur origine ethnique aient les même droits et soient soumis aux même devoirs envers la loi. Or, même si cette égalité est confirmée dans la déclaration d'indépendance, l'Etat d'Israël est devenu un Etat juif et non pas un Etat des juifs La République d'Israël Vs le Royaume d'Israël La création de la nation d'Israël s'est faite sur la base de compromis afin de satisfaire toutes les tendances du jeune Etat après la Deuxième guerre mondiale, entre les laïques et les religieux. [...]
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