Le chaos africain : causes et conséquences

Résumé du document

L'Afrique connaît, depuis la fin de la Guerre froide en 1991, des conflits ethniques très importants qui déstabilisent des pays entiers, provoquent la chute des régimes en place et conduisent à des massacres à grande échelle (Sierra Leone, Libéria, Rwanda). Les Etats limitrophes, ou les Etats réputés stables subissent les répercussions des guerres civiles voisines par les incursions de bandes armées incontrôlables. Les conflits sur le continent africain ont fait plus de 4 millions de morts depuis 1991 ; du fait de son instabilité permanente, l'Afrique devient incompréhensible pour la majorité des Européens.
Le continent africain connaît de nombreuses guerres civiles qui dégénèrent en conflits régionaux. En effet, l'Afrique est en crise structurelle depuis la fin de la Guerre froide en raison des antagonismes ethniques, de l'exacerbation du sentiment religieux, de l'instabilité des systèmes politiques, et des crises économiques et sociales permanentes.

Extraits

[...] Au Nigeria, la lutte entre les Haoussas musulmans, qui appliquent la charia, et les Ibos chrétiens, montre également que les motifs d'affrontements religieux peuvent conduire à des massacres quotidiens Les conflits entre l'Etat et l'armée : les mutineries et les coups d'Etat Un deuxième type de conflit naît des affrontements entre l'Etat et l'armée nationale. Cette dernière souffre souvent de mauvaises conditions matérielles et financières. Ainsi, à la moindre faiblesse politique ou financière du pays, une armée africaine n'hésite pas à manifester son mécontentement ou à renverser le pouvoir par un coup d'Etat. [...]

[...] Kabila sur la capitale Kinshasa. Mais la richesse de la RDC de L.-D. Kabila a suscité les convoitises des pays voisins. Le pays a de nouveau été ravagé par une guerre, dès 1998, entre la RDC de Kabila et ses anciens alliés (Ouganda, Rwanda et Burundi). Des régions entières sont tombées sous la coupe de troupes étrangères et de seigneurs de la guerre qui se sont empressés de s'enrichir par le pillage du pays. La guerre mondiale africaine a cessé officiellement en juillet 2003 avec la formation d'un gouvernement d'unité nationale en RDC Le mercenariat L'extension du mercenariat, lié aux faiblesses des gouvernements et des armées africaines, apparaît comme l'un des facteurs essentiels de l'entretien des conflits armés. [...]

[...] Le SIDA est aussi responsable d'un véritable désastre humanitaire et économique. Sur les 42 millions de personnes infectées par le virus dans le monde millions sont africaines (chiffres de 2004), soit 69% de la population infectée par le virus millions d'Africains sont morts de la maladie depuis l'apparition du VIH. Là aussi, la maladie pèse tout particulièrement sur la productivité africaine. Ainsi, les six nations parmi les plus touchées par le Sida sont confrontées à la famine: Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. [...]

[...] Ces conflits sont aggravés par l'explosion du mercenariat depuis les années 1990 et par de nombreuses épidémies. Au début du XXIe siècle, la moitié du continent africain est en crise. Cependant, certains conflits semblent trouver une solution après 20 ans de guerre civile. Des traités de paix sont signés entre les belligérants ; des forces occidentales, sous mandat de l'ONU ou sous commandement national, se déploient pour stabiliser des pays menacés par le chaos et des initiatives africaines apparaissent pour résoudre certaines difficultés. [...]

[...] Il s'agit, dans la région d'Afrique centrale, de pays comme la RDC, le Burundi, le Rwanda ; en Afrique de l'Ouest, de pays comme la Sierra Leone, le Liberia, le Burkina-Faso, le Nigeria ; enfin, dans la Corne de l'Afrique, du Soudan et de la Somalie. De ces zones partent les armes légères, les mercenaires, les terroristes islamistes, la drogue, autant d'éléments qui vont accentuer la déstabilisation des pays limitrophes ou plus lointains. Le Nigeria sert ainsi de plaque tournante à la drogue produite en Amérique latine et en Asie à destination de l'Europe. [...]