En 2002, l'ONU estimait à 175 millions le nombre de migrants internationaux, résidents dans les différents pays d'accueil, soit 3 % de la planète. Ce nombre a plus que doublé depuis 1965 et la plupart d'entre eux vivent en Europe. En 2005, selon la même source, estimait à 17 millions environ le nombre de migrants en Afrique et à 64 millions en Europe.
Ces chiffres et évolutions statistiques nous montrent combien les migrations internationales sont au cœur des préoccupations actuelles de l'individu mais aussi des gouvernements, en tant que dynamique propre et intégrée du processus de globalisation mais également comme réalité quotidienne de nombreux groupes de populations qui mérite une attention particulière.
Il s'agit ici de nous focaliser plus précisément sur les champs migratoires entre Afrique et Europe. Il convient de revenir sur la définition même du concept dans la mesure où il offre un angle de vue particulier dans le champ d'études de migrations internationales. En effet, il est apparu dans le champ scientifique français dans les années 1970 et Gildas Simon, chercheur au laboratoire Migrinter , le définit comme une aire d'extension des migrations d'une population donnée, à l'image d'un champ magnétique, un espace dans lequel ladite population construit un ou des réseaux de relations.
Ici, l'accent est mis sur le rôle des réseaux de relations fonctionnant sur la base de la solidarité régionale. On désigne les espaces parcourus et structurés par l'ensemble des flux relativement stables et réguliers de migrants quelque soit leur origine ou destination. En réalité, ce terme de « champ migratoire » va aussi bien saisir la réalité des comportements des migrants et des sociétés d'installation (autour des problématiques d'intégration) qu'un regard sur les pays d'origine (centré sur les questions et enjeux de développement, par exemple). En réalité, cette approche est beaucoup globale et moins statique qu'une seule approche en termes de migrations internationales en Afrique et Europe, par exemple. Elle revient, en effet, sur la spécificité de l'espace pratiqué par chaque groupe de migrants, à différents niveaux de personnes et d'échelles géographiques ; sur la construction de réseaux économiques et sociaux denses entre une zone de départ et d'arrivée, à l'origine d'intenses mobilités humaines.
Une étude des champs migratoires entre Afrique et Europe apparaît alors d'autant plus pertinente quand on considère l'intensité historique et actuelle des échanges entre ces deux régions. L'ouverture du continent européen à l'immigration s'est restreinte dans les années 1970, avec notamment la crise économique. Par ailleurs, alors que l'Espace Schengen créé en 1992 ouvrait les frontières internes de l'Union Européenne, il rendait plus difficile aux non européens l'accès à son territoire aux non- européens et resserrait l'ouverture de ses frontières externes. Cependant, les exemples de champs migratoires solides qui fonctionnent intensément entre l'Union européenne et l'Afrique du Nord, ou l'Afrique Sub-saharienne par exemple, sont nombreux. En partant des aires de départ, l'Afrique, nous tenterons d'appréhender et d'analyser les modalités des champs migratoires entre ces deux zones, qui sont pluriels, variés, concernent des populations distinctes en termes de nationalités, de genre, d'âge ; et d'en étudier les retombées économiques, sociales et culturelles voire politiques sur ces espaces.
Il s'agit de dresser, ici, un panorama des problématiques contemporaines des champs migratoires : Afrique/ Europe, en reprenant brièvement quelques données historiques. Mais il s'agit essentiellement de comprendre leur nature, leurs changements, leurs racines, leurs fonctions mais aussi leurs conséquences et impacts les plus importants. Cela suppose donc de revenir aussi sur la gestion de ces champs et la réponse apportée au niveau institutionnel ou plus informel des enjeux posés par les migrations internationales entre l'Afrique et l'Europe.
Nous tenterons donc de répondre à la question suivante : les champs migratoires seraient-ils l'illustration de la défaite de l'Etat national en Europe et en Afrique ? Il s'agit, ici, d'analyser leurs origines profondes et la nature des réseaux créés au sein ces espaces pour enfin voir en quoi les Etats Européens et Africains se retrouvent à l'épreuve des champs migratoires.
[...] Ces projets consistaient, dans la plupart des cas recensés par cette étude, à l'achat de maison familiale ou locative. La relation migration/développement D'autre part, les champs migratoires entre Afrique et Europe, qu'ils soient d'Afrique du Nord ou d'Afrique sub- saharienne (ce sont les deux plus importants) se retrouvent au cœur de la relation entre migration et développement. Ils vont s'autoalimenter et dans la mesure où les liens maintenus avec les pays d'origine sont forts. Les migrations sont donc perçues comme un outil potentiel de développement pour les pays d'origines ET de destination. [...]
[...] Il s'agit en général de migrants qualifiés qui partent ailleurs. Cette fuite peut s'appliquer très généralement à d'autres catégories de travailleurs qui feront défaut au développement du pays d'origine. La fuite des cerveaux à changé de nature, elle s'inscrit dans un processus beaucoup plus large au travers de réseaux de recherche d'emploi. En effet, Selon l'Organisation Internationale pour les Migrations le nombre de scientifiques africains, actuellement en Afrique, est évalué à 20.000 (là où il en faudrait au moins un million), ce qui représente seulement de l'effectif mondial. [...]
[...] Immigration nécessaire: sans immigration: déclin démographique de d'ici à 2030. Les objectifs, d'alternative à l'immigration par une revalorisation d'ici à 2010, fixés à la Conférence de Lisbonne en 2000, ont échoué. Serge FELD estime à 43 millions le nombre de migrants nécessaires d'ici 2010. L'Europe se tourne donc vers l'Afrique pour une immigration sélective, mais pas vers toute l'Afrique. Pour des raisons historiques et géographiques, l'Afrique du Nord est la première sollicitée. des Marocains vivent en Europe). France, Espagne et Italie sont les premiers pays d'accueil. [...]
[...] - La question du regroupement familial est partie intégrante du champ migratoire dans la mesure où il relève des liens et réseaux du migrant entre son pays d'origine et son pays de destination. C'est un facteur d'intégration important. Certains Etats continuent de s'y opposer ou de le durcir car il aurait un coup important en termes de santé et de coûts d'intégration. En effet, la définition de la famille peut varier selon l'appréciation de chacun ; il n'y a pas de consensus sur l'âge des enfants qui peuvent faire valoir ce droit. [...]
[...] Il s'agit ici de nous focaliser plus précisément sur les champs migratoires entre Afrique et Europe. Il convient de revenir sur la définition même du concept dans la mesure où il offre un angle de vue particulier dans le champ d'études de migrations internationales. En effet, il est apparu dans le champ scientifique français dans les années 1970 et Gildas Simon, chercheur au laboratoire Migrinter[2], le définit comme une aire d'extension des migrations d'une population donnée, à l'image d'un champ magnétique, un espace dans lequel ladite population construit un ou des réseaux de relations. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture