Le caféier est un arbuste originaire d'Afrique qui s'est diffusé dans le monde intertropical dès l'époque coloniale. Aujourd'hui, le café est consommé à peu près partout dans le monde et cette boisson gustative et énergisante est entrée dans le mode de consommation et dans le mode de vie des pays développés. Un véritable marché international s'est organisé autour de ce produit dont les enjeux financiers sont considérables. Le marché du café est devenu un enjeu économique et social majeur pour les différents acteurs de la filière, des producteurs (25 millions de familles), aux négociants internationaux, aux torréfacteurs, aux distributeurs et aux consommateurs.
Mais le marché du café est instable et caractérisé par des fluctuations importantes. Depuis 1989, la dérégulation du marché a engendré un effondrement des cours et par conséquent des revenus des petits producteurs du Sud. Les excès de la libéralisation libérale sont dénoncés par des organisations non gouvernementales qui tentent de mettre en place un marché mondial du café plus juste.
Dans quelle mesure le marché du café est-il représentatif de la mondialisation libérale et de ses inégalités ?
[...] A l'inverse, certains pays africains au premier rang desquels la Côte d'Ivoire ont largement réduit leur production Un enjeu économique majeur pour les pays producteurs. - Le café peut jouer un rôle important dans le développement économique de certains pays. Le Brésil par exemple s'est appuyé sur les exportations de café pour financer son essor économique. Le Brésil a connu plusieurs cycles de développement fondés sur l'exportation de matières premières et de produits agricoles. Le cycle du sucre au 17e siècle, le cycle de l'or au 18e et le cycle du café au 19e siècle. [...]
[...] Dans le même temps, un oligopole de multinationales engrangeait des profits prodigieux. Le commerce équitable se développe, tout en restant marginal, grâce à la prise de conscience des consommateurs occidentaux qu'une autre consommation est possible et qu'une mondialisation plus juste n'est pas une utopie. [...]
[...] La monoculture intensive du café dans le cadre de grandes plantations tend à se développer. Les grandes plantations se font de plus en plus omniprésentes dans la culture du café. Dans les grandes exploitations, la main-d'œuvre employée pour quelques mois, est sous-payée et généralement sans protection sociale et soumise à des rythmes de travail épuisants. Elle est sous dépendance du propriétaire, qui fournit la plupart du temps un logement de qualité très médiocre. De plus, la vie se déroule dans un environnement largement dégradé par l'utilisation d'intrants agricoles. [...]
[...] A titre d'exemple, en Amérique centrale personnes se sont retrouvées dans cette situation à cause de la crise. - Les petits planteurs. Confrontés à la baisse des cours du café, les petits paysans ont recours à plusieurs types de solutions. Depuis le milieu des années 90, les petits producteurs développent les cultures illicites de substitution pour combler la perte de leurs revenus, comme par exemple la culture de la coca en Colombie. La crise du café débouche donc sur une augmentation de la production de stupéfiants exportés dans les marchés des pays développés. [...]
[...] Le label garantit aussi le versement d'une prime de développement destinée à financer la mise en œuvre de programmes alimentaires, de santé ou d'éducation. Dans certains pays comme la Colombie, le commerce équitable a permis à des paysans de quitter la culture de la coca au profit du café. La garantie de revenus a limité la poussée du chômage, l'abandon de petites exploitations et l'exode rural. Mais le commerce équitable ne peut suffire à sortir du sous-développement car forte dépendance face aux labels et face aux produits quand le producteur est spécialisé dans la monoculture, c'est pourquoi certains labels encouragent la diversification. [...]
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