Premièrement, le conflit secouant la Bosnie-Herzégovine à partir de 1992 représente un des derniers conflits contemporains sur le territoire européen. C'est par ailleurs un conflit qui tient à la fois de la guerre extérieure et de la guerre civile. Pour la première fois, l'opinion publique va être en mesure de jouer un rôle important (intervention de l'OTAN). Par ailleurs, le conflit bosniaque s'inscrit dans une logique plus complexe : il fait partie d'une série de conflits survenus dans la région en l'espace de quelques années : la Croatie, la Slovénie, le Kosovo. Enfin, les combats qui éclatèrent en Bosnie Herzégovine ont fait preuve d'une rare violence : après la résolution du conflit, de nombreux charniers ont été découverts et dénoncés. Tandis que les deux grandes masses de population ont été violemment et arbitrairement déplacées, on assiste à un des derniers génocides que l'Europe ait eu à connaître.
De cette manière, étudier ce conflit permettrait de découvrir une situation géopolitique qui demeure aujourd'hui (comme le montre la récente émancipation du Kosovo, par exemple) et à la fois méconnue de notre génération. De plus, le conflit bosniaque trouve ses racines au travers d'une situation ethnique et culturelle, politique et religieuse qu'il importe de connaître.
De manière générale, le conflit bosniaque illustre très bien les nombreuses tensions d'une région de brassage de population, de brassage de religion. Celui d'une région entre trois mondes. Celui des Balkans.
[...] Le 25 juin 1991, la Slovénie et la Croatie déclarent leurs indépendances. Ces indépendances se réalisent sans conditions préalables, et Belgrade perd du même coup une grande partie des droits de douane, qui représentent une part majoritaire du budget fédéral. Parallèlement, L'Allemagne, qui y voit une occasion d'affirmer son influence en Europe, et l'Autriche apportent leurs soutiens diplomatiques et financiers à la Slovénie et à la Croatie. Du 26 juin au 7 juillet, l'armée fédérale yougoslave (la JNA), majoritairement composée de Serbes et Monténégrins, intervient en Slovénie, puis se retire rapidement après l'encerclement de ses unités dispersées. [...]
[...] La Yougoslavie est écrasée en 11 jours. De son côté, Tito, croate et animateur de l'Internationale Communiste pendant la guerre d'Espagne, met en place un mouvement en 1941(en relation avec Moscou) qui se veut être une large coalition antifasciste (et prônant discrètement une orientation communiste). Ses partisans se développent en premier en Croatie (brigade de Sisak) ainsi que dans des régions à forte concentration serbe. Tito installe son premier quartier général à Uzice, près de la Serbie (1941), et le perd quelques mois plus tard face aux Allemands. [...]
[...] Les autorités locales nationales-communistes se servirent de l'islam pour légitimer la volonté des musulmans bosniaques à faire de cette république l'Etat national des musulmans. Malgré l'existence d'une population hétéroclite qui ne se sentait que yougoslave, la fédération commença à ressembler à une union d'Etats rivaux que liaient, de l'intérieur, la main de fer de Tito et, de l'extérieur, la menace soviétique. Libération de la Yougoslavie par Tito contre les nazis La Yougoslavie reste en dehors du conflit mondial jusqu'en 1941, lorsque désirant aider l'armée italienne, en difficulté en Grèce, se voit contrainte de devoir verser aux Allemands nazis un droit de passage pour ses troupes. [...]
[...] Le mémorandum est l'espoir d'une unité nationale du peuple serbe ainsi que la création d'une Serbie en tant que nation. On assiste alors à l'entrée en jeu d'un personnage qui aura un rôle à jouer prépondérant concernant ce conflit qui ne cesse de croitre. Slobodan Milosevic est considéré dès le début des années 1980 comme étant un fervent défenseur de l'héritage du leader d'autrefois (Tito), fidèle aux doctrines communistes et à la lutte contre le nationalisme. Il devient président du Comité central de la LC de Serbie en 1986, tandis qu' I.Stambolic devient Président de la République socialiste de Serbie. [...]
[...] Notons que l'armée fédérale va combattre contre la Slovénie et la Croatie: Après la déclaration de leur indépendance en effet, la Slovénie et la Croatie ont voulu sortir de la fédération alors composée de plusieurs pays. LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE Le conflit yougoslave va être le premier conflit où un groupe de pays va porter un regard vers cette région. L'opinion publique va avoir des journalistes sur place qui vont retranscrire le charnier. Les pays européens et la communauté internationale vont s'émouvoir des évènements. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture