Au cours de la guerre du Kosovo, l'OTAN sous le leadership américain a montré son efficacité et sa puissance au détriment de l'ONU qui sort affaiblie de ce conflit. Pourtant le risque de voir s'ériger l'OTAN en gendarme du monde est mince car il lui manque les moyens et la volonté d'un tel projet
[...] Le Kosovo a en outre été l'occasion pour l'OTAN de montrer son efficacité, sa rapidité et la puissance de son action. Ce flou ou cette souplesse dans la définition des missions peut laisser présager que le Kosovo serait le premier épisode d'une intervention de plus en plus large et autonome de lapart de l'OTAN. B. De nombreux commentateurs ont décrit cette guerre comme la tentation de la part de l'OTAN et en particulier des EU de se transformer en gendarme du monde. [...]
[...] Ce fut aussi l'occasion de cerner les problèmes de coordinations des différentes troupes dus pour partie aux différents types de matériel employé. L'absence de légitimité juridique de cette intervention n'est compensée que tant que l'efficacité sur le terrain est écrasante d'autant plus que les opinions ne supportent pas les pertes humaines. Sur le long terme l'absence de mandat de l'ONU pèse sur les opérations. L'unilatéralisme montre à cet égard ses limites. D'ailleurs le retour à la diplomatie a été de plus en plus recherché au fur et à mesure que le conflit se prolongeait. [...]
[...] La guerre du Kosovo a suscité maints appels en ce sens. Elle a tout d'abord montré l'infériorité militaire de l'Europe par rapport aux EU et son inadaptation aux nouvelles missions hors-zone. L'existence d'une composante européenne forte au sein de l'Alliance est conditionnée par la capacité technique et militaire d'assumer une opération type Kosovo dans l'aide direct des EU. Toutefois un tel outil n'est utile qu'allier avec une diplomatie européenne. Certes sur le Kosovo les européens ont réussi à parler d'une seule voix. [...]
[...] En dépit de l'influence dominante des EU l'accord de tous est nécessaire. En outre il n'est pas a priori dans les intérêts d'une puissance moyenne comme la France ou le RU de trop affaiblir l'ONU. En effet une puissance moyenne ne peut justifier et entreprendre une politique extérieure qu'en l'adossant à la légitimité onusienne, à la différence des EU qui du fait de leur hyper puissance peuvent se dispenser partiellement d'un accord systématique de l'ONU. C'est pourquoi l'engagement de l'OTAN au Kosovo ne constitue pas un modèle pour l'avenir de l'Alliance. [...]
[...] Etant donné son nouveau rôle d'organisation de sécurité et de stabilité, non plus seulement de défense collective, l'élargissement de l'OTAN semble devoir aller de soi. La vision d'une grande réconciliation est-ouest pousse dans ce sens. C'est dans cette perspective que s'inscrivent le Partenariat pour la paix ou l'Acte fondateur des relations OTAN-Russie du 27 mai 1997. Pourtant l'élargissement s'est limité en 97 à 3 pays la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie. La perspective de l'entrée de la Russie dans l'OTAN est redoutée car cela signifierait renoncer au caractère de défense collective, en Europe en tout cas. [...]
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