Dissertation de relations internationales sur le sujet suivant : Bilan actuel de l'action des Nations unies en matière de sécurité collective
[...] En effet, à plusieurs reprises en 2017, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité a exercé son droit de veto pour empêcher le Conseil d'agir. Ce fut le cas notamment par la Russie et dans une moindre mesure la Chine pour empêcher le Conseil de sécurité d'agir contre la Syrie, tandis que les États-Unis ont opposé leur droit de veto pour empêcher le Conseil de sécurité de réaffirmer le statut de Jérusalem-Est, suite à la reconnaissance par le président américaine Donald Trump de nommer Jérusalem comme capitale d'Israël. [...]
[...] La sécurité collective, un principe onusien A. Un concept à la portée mondiale La sécurité collective doit être appréciée comme un système par lequel les États essaye d'empêcher ou d'arrêter un conflit. En effet, il faut rappeler qu'un des facteurs importants qui ont influencé les dirigeants américains, soviétiques et britanniques, qui ont déterminé la structure et les fonctions de l'ONU à sa création, sont les leçons tirées de l'échec de la Société des Nations. En effet, les Nations-Unies ont été créées avant tout à empêcher une troisième guerre mondiale. [...]
[...] Cependant, la Charte des Nations Unies n'accorde pas une telle garantie aux signataires et donc aux membres de l'organisation. En effet, la Charte ne fournit pas non plus d'assurance d'action collective visant à protéger l'indépendance politique, l'intégrité territoriale ou la sécurité des États membres de l'organisation. En d'autres termes, elle se distingue par exemple de la charte de l'OTAN dans laquelle ses membres s'engagent à considérer qu'une attaque contre une personne est une attaque contre tous : « les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties » (OTAN Article 5). [...]
[...] L'efficacité de la sécurité collective en question A. Des crises à répétitions . Même si l'actualité récente du Conseil de sécurité des Nations Unies reste marquée par des résolutions visant à empêcher la Corée du Nord de poursuivre son programme nucléaire ou de condamner les violences au Venezuela, au Nicaragua ou encore les victimes civiles pris pour cible en Syrie ou en Afghanistan par les forces de la coalition et les groupes terroristes, il reste que le Conseil de sécurité n'a pris aucune mesure pour faire face à un certain nombre de ces crises et des conflits qui perdurent, y compris des situations constituant une menace grave pour la paix et la sécurité. [...]
[...] De fait, cela permet alors d'aboutir à une réflexion sur l'utilité d'un tel Conseil et du principe de sécurité collective. Conclusion En guise de conclusion, nous pouvons affirmer que ni la Société des Nations durant l'entre deux-guerres, ni l'Organisation des Nations Unies, n'ont pu appliquer le principe de sécurité collective avec succès pour empêcher une agression en raison des conflits d'intérêts entre États, en particulier entre grandes puissances. L'actualité récente, marqué par les conflits en Syrie, au Yémen ou la persistance du conflit israélo-palestinien, montre que le bilan d'un tel principe reste marqué par l'inefficacité d'une telle doctrine. [...]
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