Selon le PNUD, initiateur d'une nouvelle approche de la coopération internationale, « un grand nombre de crises proviennent du fait que les biens publics mondiaux sont fournis en quantité insuffisante » [Kaul, Grunberg, Stern 1999]. Le concept de BPM pose des questions de définition (de délimitation du champ d'étude), de défaillances des marchés et des Etats, de gouvernance au niveau mondial, de coopération internationale, des finalités, des moyens utilisés pour leur gestion ainsi que la question de la hiérarchisation de ces biens entre eux.
[...] On assiste à un débordement de l'Etat [Hugon 2003] et à une globalisation des problématiques que se soit au niveau de l'éducation brain drain de la santé ou de la stabilisation financière pour lesquelles les Etats ne sont plus les seuls acteurs pertinents. Cette conception des BPM renvoie à celle d'espace public défini (au sens d'Habermas), comme le lieu où interprétations et aspirations en question acquièrent une consistance et se manifestent aux yeux de chacun. Ces interprétations s'interpénètrent, entrent en synergie ou en conflit Voir plus haut. [...]
[...] Le critère de réversibilité entre également en compte[4]. - Le fait qu'il s'agit de BPM en flux (biens de consommation collective) ou en stock (patrimoine culturel). - selon les pays concernés : o biens publics à la portée du meilleur (lutte contre les épidémies, biens produits par les pays les plus performants) ce qui pose la question de l'accessibilité des exclus. o dépendants du maillon le plus faible, comme la lutte contre le terrorisme, le contrôle des paradis fiscaux. Ceci pose la question des risques subis par les pays riches prêts à financer les incitations, établir des sanctions pour produire ces biens ou limiter les maux. [...]
[...] L'Harmattan M-C. Smouts, D. Battistella, P. Vennesson, Dictionnaire des relations internationales, Dalloz I. Kaul, I. Grunberg, M.A. Stern, Les biens publics mondiaux, la coopération internationale au XXIe siècle, Economica 2002 (PNUD 1999) P. Hugon, Les biens publics mondiaux : un renouveau théorique pour penser l'action publique à l'échelle mondiale ? in Politiques et management public, 09/03 B. [...]
[...] Bertrand Badie montre également qu'un droit international de l'environnement tend à se mettre en place du fait des acteurs privés défenseurs de l'environnement d'avantage que du fait des Etats. [...]
[...] En effet, en l'absence d'Etat supra-national, la production des BPM ne peut être assurée par une autorité répondant aux conceptions de souveraineté et réalisant des politiques publiques visant à financer des BPM[8]. La troisième défaillance est celle des théories néo-institutionnalistes qui mettent l'accent sur le fait que les agents peuvent choisir les règles et les institutions adéquates. Or, on observe une défaillance des règles et institutions pour gérer les BPM (rules failures). Pour que des règlements internationaux permettant la production de BPM, leur sauvegarde ou la réduction des maux publics mondiaux il est nécessaire que ces règles aient un aspect contraignant afin d'éviter tout phénomène de passager clandestin. [...]
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