« L'Histoire punit ceux qui arrivent trop tard. » Alors qu'avec le démantèlement de l'URSS les anciens pays du bloc s'orientaient vers l'économie de marché, le Belarus s'est dirigé vers une soi-disant forme de « socialisme de marché », qui en effet constitue un modèle atypique à la croisée des chemins entre les horizons russes et européens.
Le Pays a une position géographique avantageuse, étant à la fois une porte d'entrée vers l'Europe et vers l'Asie (les pays de la CEI). Le Belarus était une des républiques les plus riches de l'Union soviétique, grâce à son secteur industriel développé et relativement moderne. La transition vers l'économie de marché est moins avancée que dans la plupart des pays de la CEI.
L'économie repose sur le modèle planifié et un contrôle étatique assez étendu dans tous les secteurs économiques. Ce système est basé sur un pouvoir de décision détenu par le centre qui choisit les grandes orientations macroéconomiques. Considéré comme «le dernier dictateur de l'Europe », le Président populiste Loukachenko (ancien directeur de sovkhoze) dirige le Pays depuis 1994 d'une main de fer.
Les ressources naturelles étant rares, l'économie bélorussienne est principalement basée sur l'agriculture et la transformation industrielle de matières premières importées, ainsi que sur une part croissante de services. Elle figure en fin de liste à côté du Turkménistan et d'Ouzbékistan, dans les classements établis en matière de réforme par les organisations internationales. Elle est aussi un des pays de l'ex-URSS où le bilan de dix ans en termes de performance productive est le moins accablant.
L'absence de réformes explique en partie les résultats économiques relativement positifs du Belarus durant les années 90, puisque les coûts associés à la transformation économique ont été largement évités. L'autre partie de l'explication est à trouver dans les relations économiques particulières avec la Russie.
[...] Le Pays a une position géographique avantageuse, étant à la fois une porte d'entrée vers l'Europe et vers l'Asie (les pays de la CEI). Le Belarus était une des républiques les plus riches de l'Union soviétique, grâce à son secteur industriel développé et relativement moderne. La transition vers l'économie de marché est moins avancée que dans la plupart des pays de la CEI. L'économie repose sur le modèle planifié et un contrôle étatique assez étendus dans tous les secteurs économiques. [...]
[...] Cette présence massive de l'État dans l'économie a épargné en partie le Pays du choc social de l'après communisme. De nombreux services tels que la santé, le transport, l électricité ou le téléphone sont subventionnés ainsi que la plupart des produits de première ; les prix étant en général contrôlés. Quant au chômage, il reste un phénomène relativement marginal. Mais les sources sont contradictoires. En outre, la présence massive de l'État dans l'économie biélorusse se traduit également par l'existence d'une administration pléthorique. [...]
[...] Pour l'instant, ils n'appliquent pas de politique commerciale commune vis-à- vis des pays tiers, mais ils ont déjà harmonisé leurs droits de douane pour un large éventail de produits (surtout industriels) et poursuivent le processus d'harmonisation afin d'établir un tarif douanier extérieur commun. L'introduction d'une monnaie unique (le rouble russe) était prévue pour 2005, mais a été reportée du fait du refus de Loukachenko, ce qui démontre malgré cette situation de dépendance une certaine méfiance, et un désir de gérer ce rapprochement. L'union monétaire envisagée avec la Russie nécessitera pour le Belarus l'adaptation de ses politiques monétaires actuelles. [...]
[...] Après plusieurs années de croissance négative au début des années 90, l'économie biélorusse renoue avec la croissance en 1996 et enregistre depuis des résultats flatteurs. (Ces performances reposent sur le dynamisme de la production industrielle. Plus précisément, l'accroissement de cette production s'explique par l'augmentation de la demande extérieure, et donc, tout particulièrement du marché russe. Les principales exportations étant les engrais et produits pétrochimiques, les poids lourds, les tracteurs. À noter également le 8e rang mondial du pays en matière d'exportations d'armes) La facture énergétique de la Biélorussie (pétrole, gaz, électricité) constitue un poids considérable dans l'économie nationale. [...]
[...] Bien que le Belarus ait affiché une balance commerciale positive avec les pays non membres de la CEI, principalement en raison de l'augmentation des exportations de produits pétroliers, le déficit commercial global actuel risque de s'accentuer en raison des problèmes structurels de compétitivité déjà mentionnés et de l'absence de diversification des marchés à l'exportation. La Biélorussie est un pays stratégique, tant pour la Russie qui dépend d'elle pour raffiner et acheminer ses matières premières, mais aussi pour l'Europe qui dépend d'elle pour son approvisionnement en gaz et pétrole. Cependant, elle est rejetée des deux côtés. Ainsi, la Russie lui impose ses conditions et refuse de traiter avec un pays représentant à peine de son PIB annuel, ce qui détériore fortement les relations biélorusso-russes. [...]
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