En particulier, l'adhésion en 2004 des trois pays baltes, la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie, a marqué un tournant dans les relations entre l'UE et la Russie : les frontières de l'UE ont atteint celles de la Russie, qui ne conserve dans la Baltique que les zones de Saint-Pétersbourg et de Kaliningrad, enclave sous souveraineté russe. Le bloc occidental est désormais aux portes de la Russie, ainsi que l'OTAN dont font partie les trois Etats baltes. La Mer Baltique, interface privilégié entre la Russie et l'UE, devient alors une zone de promiscuité potentiellement dangereuse, si les relations entre les deux parties ne s'améliorent pas. (...)
[...] Conclusion La Mer Baltique est donc une zone potentiellement dangereuse, qui pourrait cristalliser les différends entre Russie et UE si des efforts de coopération ne sont pas fait. Si quelques avancées ont été faites dans ce sens, nous ne pouvons oublier que de nombreux contentieux subsistent, notamment entre Etats baltes et Russie, en particulier avec l'Estonie qui reste pour l'instant fermée aux négociations pour l'intégration des minorités russophones par exemple. Pour devenir un interlocuteur crédible et légitime, la Russie doit également faire des propositions dans le domaine énergétique, et cesser d'agir bilatéralement avec certains pays de l'UE afin de garder ses moyens de pression sur les petits Etats dépendants. [...]
[...] La Mer Baltique, avec ses pays frontaliers, sera-t-elle la prochaine zone de tension entre l'UE et la Russie ? Introduction Pendant l'ère soviétique, de 1947 à 1991, la Mer Baltique était une frontière chaude traversée par le Rideau de Fer, séparant les blocs communistes et occidentaux. C'était la seule zone de contact direct entre les deux parties, ce qui en faisait déjà une région stratégique d'un point de vue géopolitique. Avec la chute de l'URSS, et le démantèlement du Rideau de Fer, la donne a changé dans la région : la frontière symbolique a disparu, et de 1991 à 2004, avec l'adhésion progressive à l'Union Européenne des pays frontaliers (Suède et Finlande, Pologne, Etats Baltes), la Mer Baltique est devenue un lac européen bordé de pays ayant préféré se tourner vers l'Europe de l'Ouest plutôt que vers le géant Russe qui les avait asservi. [...]
[...] Par ailleurs, en 2005, Moscou a décidé de renforcer sa flottille sous-marine affectée à la mer Baltique, qui est passée de 3 à 9 unités. Les nouveaux sous-marins sont conçus pour des missions côtières, ils sont plus silencieux et embarquent chacun 18 torpilles et missiles. Enfin, un dernier contentieux réside : l'incertitude entretenue par Moscou quand à l'armement de Kaliningrad pèse sur les Etats frontaliers. En effet, lors du retrait des troupes soviétiques des anciens Etats d'URSS, beaucoup ont stationné dans l'enclave, et du matériel militaire a été entreposé. [...]
[...] Une rupture dans la conception des relations balto-russes : les baltes sont européens Les pays baltes, en intégrant l'UE, ont achevé leur véritable libération de l'influence russe. En effet, les baltes se sont toujours considérés comme partie intégrante de l'Europe, kidnappés par la Russie tsarine puis par l'URSS. L'adhésion à l'UE leur permet de sortir de la zone grise des étrangers proches des anciens pays d'URSS qui servait de justification à Moscou pour faire valoir des intérêts légitimes sur ces Etats. [...]
[...] Ce gazoduc a été fortement contesté par de nombreux Etats européens, car il résulte d'un acte bilatéral non concerté, et cause du tord à certains Etats. La grande faiblesse de l'UE face à la Russie est qu'elle n'a pas de politique énergétique commune, chaque Etat membre ayant des intérêts et des priorités divergents (nucléaire pour la France, gaz pour l'Allemagne Ainsi chacun négocie séparément avec Moscou. Les tensions militaires entre russes et européens dans la région Baltique L'entrée des Etats Baltes dans l'UE s'est accompagnée de leur adhésion à l'OTAN, considérée par les trois pays comme la dernière étape vers la sécurité, comme suite logique à leur intégration dans l'UE. [...]
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