L'ambassadeur
[...] Sa situation intérieure est depuis début 2000 au centre des préoccupations communautaires, surtout du fait de la participation controversée du parti extrémiste (FPÖ) au gouvernement, mais également en raison de sa situation budgétaire qui, en dépit de bons indicateurs économiques, reste en-deçà des contraintes du Pacte de Stabilité et de Croissance Quant à sa situation extérieure, elle est dominée par la remise en question récente de sa politique de neutralité active la question sous-jacente restant de distinguer quelle place l'Autriche entend occuper dans les principaux projets communautaires et internationaux. I La situation intérieure Politique. L'Etat a à sa tête un président de la Fédération (Bundespräsident), élu au suffrage universel direct pour six ans, mandat renouvelable une fois. [...]
[...] Les relations de l'Autriche avec ses voisins centre-européens sont relativement limitées, les liens multilatéraux avec ceux-ci se résumant (hors le Conseil de l'Europe où l'Autriche siège depuis 1956) à l'Initiative centre-européenne créée en 1992 avec l'Italie, la Hongrie, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et, depuis 1996, avec la République fédérale de Yougoslavie. Les principaux domaines de compétence de cette initiative sont l'écologie, les transports et la recherche fondamentale et appliquée. Cette institution informelle est cependant vraisemblablement amenée à disparaître avec le développement de liens communautaires. [...]
[...] Le 28 avril 2000, le congrès du parti a remplacé l'ex-chancelier Viktor Klima par Alfred Gusenbauer, vice- président de l'Internationale socialiste et proche de Lionel Jospin. Le Parti "populiste" ou conservateur (Österreichische Volkspartei ou ÖVP) est l'héritier du Parti chrétien-social (1888) de Karl Lueger, célèbre maire populiste de Vienne de 1897 à 1910. Porte-parole traditionnel de l'Eglise catholique, le parti subit pleinement la déchristianisation du pays, notamment parmi les jeunes. Il est ainsi passé au troisième rang lors des élections générales de 1999, derrière le FPÖ. Favorable à l'intégration européenne, il vise un abandon à terme de l'option neutraliste de l'Autriche. [...]
[...] Le parti est dirigé par l'actuel chancelier Wolfgang Schüssel depuis 1997. Le Parti "libéral" (Freiheitliche Partei Österreichs ou FPÖ) a été fondé en 1956 dans une tradition pangermaniste, anticléricale et antisocialiste. Devenu xénophobe et raciste lors de son tournant idéologique de 1968, il s'est associé au parti social-démocrate de 1983 à 1987 dans le cadre de petites coalitions tournées contre les conservateurs. Après le congrès d'Innsbrück en 1986, il prend surtout un caractère nationaliste et démagogique (avec des accents xénophobes[3]) qui accroît fortement son audience. [...]
[...] Quant au nucléaire civil, l'Autriche connaît des tensions récurrentes avec ses voisins tchèque et slovaque qui maintiennent des sites nucléaires proches de la frontière (tel le site slovaque de Mochovče à 180 kilomètres de Vienne), alors que le pays a renoncé à l'atome; elle tente (pour l'instant en vain) d'obtenir la fermeture de ces sites qui, selon elle, menacent sa propre sécurité. S'ajoute bien sûr à ces deux sources de tension régionale la question de l'indemnisation des travailleurs forcés (officiellement réglée quant à la Pologne par un accord bilatéral en janvier 2001) et les relations toujours tendues avec Israël sur la reconnaissance de la responsabilité autrichienne dans la "solution finale". Remise en question de la neutralité (active). L'identité autrichienne trouve une expression particulièrement marquée dans la politique de neutralité exercée à l'égard des alliances durant toute la Guerre froide. [...]
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