Géographie et géopolitique, économie mondiale, mondialisation, Asie, Chine, marché asiatique, Japon, Toyotisme, recherche et développement, NPIA Nouveaux Pays Industrialisés d'Asie, TSCM, robotique, industrie automobile, transition écologique, transport maritime, BAII Banque Asiatique d'Investissement pour les Infrastructures, Asie orientale, tensions géopolitiques, DIPP Division Internationale des Processus Productifs, Taiwan Semiconductors, innovation technologique, investissement à l'étranger
Le sujet nécessite évidemment de bien connaître la définition de la mondialisation. Spécialiste de géographie économique, Laurent Carroué la définit ainsi : processus historique d'extension progressive du système capitaliste dans l'espace géo-mondial, en soulignant que c'est un phénomène très hiérarchisé, instable et conflictuel, producteur de profondes inégalités dans le cadre d'une valorisation différenciée et sélective des territoires dans un cadre concurrentiel. L'extension du système capitaliste passe par la constitution d'un marché des biens, services et facteurs de production (travail, capital) à la dimension de la planète, avec explosion des flux mentionnés ci-dessus, mais aussi des images, des idées..., la constitution de réseaux réduisant délais et distances, le ralliement de la plupart des sociétés aux échanges internationaux et les répercussions de chaque grande question ou crise à l'ensemble de la planète.
[...] TSCM, le géant taïwanais des semi-conducteurs, réalise de la production mondiale et a acquis une avance technologique sur le reste de la planète qui rend les autres pays développés dépendants. La Chine est, quant à elle, leader dans la fabrication des batteries, produits essentiels de la transition technologique en train de s'accomplir dans l'automobile notamment. Un cœur de la mondialisation . qui irrigue de multiples artères de communication : routes maritimes et ports les plus fréquentés du monde . Les mers de Chine orientale et méridionale sont devenues les routes maritimes les plus fréquentées du monde ; le détroit de Malacca idem. [...]
[...] L'Asie compte désormais de grandes compagnies de fret maritime (Evergreen . Et, si les premiers ports mondiaux étaient européens au XIXe siècle, ils sont désormais asiatiques. Certaines de ces infrastructures font partie du vaste projet chinois des routes de la soie et bénéficient de financements assurés notamment par la BAII (Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures), exemple du réseau institutionnel qui organise cet espace asiatique . et anime un réseau institutionnel de plus en plus dense Depuis plusieurs années, les organisations régionales et les institutions de financement, relais de la mondialisation, se multiplient en Asie : ASEAN, SAARC, ASEAN plus et la plus récente, mais la plus imposante, la RCEP. [...]
[...] Tout comme l'Europe au XIXe siècle, qui étend ses réseaux sur l'ensemble de la planète, la recherche de matières premières et de nouveaux débouchés, les puissances asiatiques sont devenues de gros investisseurs internationaux. La Chine, mais aussi l'Inde dans une moindre mesure, investissent en Afrique ; des entreprises chinoises, japonaises prennent des participations dans les firmes des pays occidentaux. Des économies innovantes Des économies innovantes, tant sur le plan de l'organisation du travail que des technologies. Dès les années 1980, c'est le Japon qui met au point une nouvelle organisation du travail, le toyotisme, qui remédie aux inconvénients du fordisme inventé aux États-Unis. [...]
[...] Cependant, ne devrait-on pas parler plutôt d'un pôle ? Si l'expression « cœur de la mondialisation » n'est pas illégitime, encore faut-il reconnaître que ce cœur n'est pas seul et qu'il n'est pas homogène Dès lors, ne devrait-on pas plutôt parler de l'Asie orientale comme « nouveau cœur de la mondialisation » ? En réalité, plus que l'Asie dans sa globalité, c'est l'Asie orientale qui s'est imposée comme un pôle incontournable de la mondialisation, un pôle par ailleurs miné par les dissensions stratégiques Il faut insister sur la diversité de l'Asie et sur le rôle éminent de l'Asie orientale, alors que d'autres régions sont davantage en retrait (Asie méridionale, notamment en Inde), voire carrément à la traîne (une partie de l'Asie centrale, mais aussi la Birmanie). [...]
[...] L'Asie, nouveau cœur de la mondialisation ? Le sujet nécessite évidemment de bien connaître la définition de la mondialisation. Spécialiste de géographie économique, Laurent Carroué (professeur à Paris VIII) la définit ainsi : processus historique d'extension progressive du système capitaliste dans l'espace géographique mondial en soulignant que c'est un phénomène très hiérarchisé, instable et conflictuel, producteur de profondes inégalités dans le cadre d'une valorisation différenciée et sélective des territoires dans un cadre concurrentiel. L'extension du système capitaliste passe par la constitution d'un marché des biens, services et facteurs de production (travail, capital) à la dimension de la planète, avec explosion des flux mentionnés ci-dessus, mais aussi des images, des idées la constitution de réseaux réduisant délais et distances, le ralliement de la plupart des sociétés aux échanges internationaux et les répercussions de chaque grande question ou crise à l'ensemble de la planète. [...]
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