La capitulation japonaise en 1945 bouleverse la balance des pouvoirs en Asie de l'Est et met le Japon sous le contrôle direct des Etats-Unis. Le général MacArthur, chef du commandement suprême au Japon, entreprit de profondes réformes pour démocratiser le Japon, y détruire les zaibatsu, assurer le prélèvement des réparations et organiser l'occupation. Pour cela, il rédigeât en 12 jours une nouvelle constitution pour le Japon avec l'aide de 25 autres Américains. Signée le 6 mars 1946 et mise en vigueur à partir du 3 mai 1947, la constitution n'a jamais été amendée ? non pas que les japonais ne le veuillent pas mais parce que, selon l'article 96, un majorité au 2/3 dans les deux chambres de la Diet est nécessaire.
[...] Si cela arrivait, il y aurait un afflux de réfugiés économiques au Japon. De plus la Corée du Nord représente une menace direct pour le Japon comme le témoigne les ‘incidents' survenus entre les deux pays (survol du territoire japonais par un missile nord coréen, incursion de bateaux espions dans les eaux territoriales japonaises et le bombardement d'un bâtiment supposé nord coréen malgré l'article 9). Dans le cas de Taiwan, le cas est plus complexe pour le Japon car il a des relations économiques fortes avec les deux pays. [...]
[...] Dès la capitulation japonaise, les Etats-Unis ont géré l'occupation du Japon seul. Certes il y avait l'existence d'une Commission Consultative pour l'Extrême Orient mais celle-ci n'avait qu'un pouvoir délibératif ; les décisions revenaient toujours au commandement suprême, c'est-à-dire aux Américains et au général MacArthur. Etant donné les modalités de l'article quand en 1951 le traité de paix entre le Japon et les Alliés (moins l'URSS et les autre pays communistes) fût signé, la question de la défense du Japon fut posé. [...]
[...] On peut ainsi se demander quel impact a l'article 9 de la constitution japonaise sur la politique étrangère du Japon. Tout d'abord, en ne reconnaissant pas le droit de posséder une armée au Japon, la constitution a permis de façonner un partenariat privilégié avec les Etats-Unis. Mais ce bloc Japon Etats-Unis a souvent été remis en cause pas des intérêts politiques des Etats-Unis dans la région. Ensuite le pacifisme forcé du Japon a obligé ses dirigeants à trouver des moyens d'influence autre que la force pour se faire reconnaître sur la scène internationale. [...]
[...] Pourtant malgré la clause pacifique de la constitution japonaise et le traité de sécurité, les pressions américaines pour le réarmement du Japon se firent plus importante dès la fin de l'occupation officielle, notamment lors de la guerre de Corée. Les Japonais, encore marqué par la guerre, concédèrent seulement à la création d'une Force d'Auto-Défence (FAD) qui exercerait sa force que dans les frontières du Japon. Au-delà la sécurité de l'Extrême Orient reposait encore sur les Etats-Unis. Le Japon resta donc un allié loyal et dépendant des Etats-Unis pour sa politique étrangère, une position qui fut confirmé par la renégociation du traité en 1959 et 1970. Ce traité et ses renégociations sont la concrétisation de la doctrine Yoshida. [...]
[...] Les produits japonais envahissent les marchés américains sans que la réciproque soit vraie. Et ce jusqu'à ce que Nixon déclare l'inconvertibilité du dollars en or en 1972 inconvertibilité qui mis fin au système de Bretton Woods et imposa au Japon une réévaluation du Yen qui rendit ses exportations plus chères. La fin de Bretton Woods est encore une épine américaine dans la main des Japonais qui souhaitent de plus en plus avoir une politique étrangère propre aussi importante que leur influence économique. [...]
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