Dans l'instable Proche-Orient, l'Arabie Saoudite est assurément le pays le plus intéressant du point de vue de ses relations internationales. Si l'axe Le Caire ? Riyad ? Damas avait constitué le triangle décisionnel clé de la région jusqu'à encore récemment (et notamment sur la question palestinienne), l'après 11-Septembre, et plus particulièrement l'après-Irak, a changé la donne.
[...] Le chemin vers la stabilité interne n'est pas achevé, pas plus que l'assurance d'une sécurité sans faille. L'Arabie joue sur deux fronts : celui de la communauté musulmane, particulièrement stigmatisée par la lutte contre le terrorisme du deuxième allié, les Etats-Unis. Réussir à garder l'allié américain tout en agissant sur la scène du Moyen-Orient est possible, mais met l'Arabie Saoudite en danger. En effet, les attentats de 2003 contre Riyad le montrent bien : partager la lutte contre le terrorisme, c'est s'attirer les foudres d'islamistes extrémistes, probablement le plus grand défi pour l'Arabie Saoudite, qu'elle atteigne (ou pas), une position prééminente au sein de la région. [...]
[...] La région très peu développée bien que constituant le cœur économique du royaume : on peut soupçonner cette situation d'être le résultat d'une forte occupation chiite. Enfin, le Rub'al-Khali, le grand Quart vide décrit comme le Désert des Déserts il ne reçoit pas une goutte de pluie pendant des années, si ce n'est éventuellement sa partie collée au sultanat d'Oman qui bénéficie de la mousson. Cependant, cette région attire les autorités : elle comporterait des ressources souterraines en eau ou, surtout, en pétrole. On note donc à partir de ces données géographiques le morcellement du pays en zones d'identité très contrastées. [...]
[...] Cependant, il existe aussi des divisions autres que tribales. Tout d'abord, celle divisions d'origine religieuse : les populations de confession chiite représentent 1 million de personnes mais ne peuvent prétendre qu'à des emplois au sein des compagnies de pétrole. Bien qu'un rapprochement s'opère sous le règne d'Abdhallah et depuis la crainte d'un embrasement consécutif à la révolution iranienne, le chiisme est toujours considéré par les autorités sunnites comme une hérésie. La deuxième minorité est celle des étrangers : près de 6 millions de personnes, arrivées sur le territoire saoudien pour satisfaire les besoins de l'industrie pétrolière, le bâtiment et les services. [...]
[...] En se permettant de pousser la famille royale à effectuer des réformes, elle lui assurent leur affection et loyauté. Dans la lutte contre l'extrémisme politique, le prince a décidé de s'appuyer sur l'intellegentsia. Et en juin 2003, c'est le nouveau Pacte National, créé afin de promouvoir la société civile, et qui tiendra 4 conférences entre 2003 et 2004. Cependant, le huis-clos de ces débats ne passionne pas le peuple, et le moindre regain d'autoritarisme jette un discrédit sur toute l'action du roi Abdallah. [...]
[...] Résistant arabe face à l'oppresseur ottoman, il s'appuie sur l'aide britannique (qui armes ses troupes contre les ottomans), le militantisme des guerriers unitaires, les ikhwân (prédicateurs du wahhabismes), et des anciens bédouins sédentarisés. Reconnu roi du Badj et du Hassa en 1915 par les Britanniques, il réussit l'intégrité du territoire saoudien en échange d'une immunité des protectorats britanniques. Peu à peu, le territoire s'agrandit, Ibn Saoud prend le pas sur ses alliés comme sur ses ennemis, et la Grande-Bretagne sera le premier à reconnaître l'Etat Saoudien en 1927. Ibn Saoud reçoit le titre de roi d'Arabie Saoudite le 18 Septembre 1932. [...]
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