L'Antarctique : pôle convoité ?

Résumé du document

Approché pour la première fois en 1820 par une expédition russe, et recouvrant un espace grand de 14 millions de mètres carrés, l'Antarctique reste cependant un continent relativement négligé tout au long du XIXe siècle. D'un climat tout aussi hostile que l'Arctique, le principal fait du désintéressement voué à l'Antarctique, et contrairement au pôle opposé, est son supposé manque de ressources. En effet, il n'est alors intéressant que pour les chasseurs de phoques et de baleines.

Cependant, au XXe siècle, les prétentions de souveraineté sur le continent émergent de plusieurs pays. Terra nullius, l'Antarctique ne l'est pas à proprement parler. Ainsi, entre 1908 et 1943, 7 pays acquièrent chacun des parts du continent de superficies variables. Si la France exerce depuis 1924 son droit sur la Terre Adélie, un espace de 432 000 km², l'Australie a acquis près de 6 millions de km² du continent en 1933 (...)

Extraits

[...] Si la souveraineté présumée se justifie par la découverte du territoire par un Etat (cas de la France et de l'Angleterre) ou par une proximité géographique (cas de la Nouvelle-Zélande), des Etats n'exerçant pour l'instant aucune souveraineté sur le territoire se réservent le droit de revendiquer leurs droits. C'est notamment le cas des Etats-Unis ou de la Russie, pays ayant participé en 1820 à des missions d'exploration, ou du Brésil s'estimant un prétendant légitime du fait de sa proximité géographique. Pour l'heure, l'exploitation de l'Antarctique est uniquement vouée à la recherche scientifique, et la libre circulation de données entre les chercheurs est un objectif du traité de 1959. Officieusement, un drapeau de l'Antarctique a été créé. [...]

[...] L'antarctique devient une réserve naturelle consacrée à la paix et à la science Mais de plus en en plus convoité pour ses larges espaces vierges, lieux idéaux de stockage des déchets nucléaires des Etats, par exemple, le continent l'est aussi pour ses larges ressources minérales, exclusivement réservée à la recherche scientifique. Pour quelles raisons l'Antarctique est-il aujourd'hui un pôle convoité ? Quelles mesures sont prises pour garantir l'équilibre politique et écologique de cet espace ? I. Un territoire économiquement convoitable et convoité ? 1. [...]

[...] Ainsi, l'Antarctique, bien que régi par un traité garantissant sa neutralité politique et le gel des velléités territoriales, dévoile progressivement des atouts. Qu'il soit vu comme une zone touristique, d'exploitation minière et énergétique possible, un territoire voué à la recherche ou un endroit militairement stratégique, ce continent est aux prises avec de nouveaux enjeux qui se sont révélés après la signature du traité de 1959 entérinant sa neutralité politique. Bien que fragile écologiquement, ce territoire est au coeur de nouvelles tractations entre Etats possédant une part de souveraineté sur le continent (ils sont sept) et d'autres en revendiquant (la Russie par exemple). [...]

[...] Un découpage politique sujet à controverses 1. Le gel des prétentions territoriales de 1959 Signé en 1959 par 12 Etats seulement, le traité de l'Antarctique est aujourd'hui approuvé par 46 pays conventions sont associées directement à ce traité fondateur: la convention sur la protection des phoques de l'Antarctique de 1972 la convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique de 1980 la convention pour la réglementation des activités sur les ressources minérales antarctique de 1988 et le protocole de Madrid déjà vu précédemment. [...]

[...] L'Antarctique: pôle convoité ? Approché pour la première fois en 1820 par une expédition russe, et recouvrant un espace grand de 14 millions de mètres carrés, l'Antarctique reste cependant un continent relativement négligé tout au long du XIXe siècle. D'un climat tout aussi hostile que l'Arctique, le principal fait du désintéressement voué à l'Antarctique, et contrairement au pôle opposé, est son supposé manque de ressources. En effet, il n'est alors intéressant que pour les chasseurs de phoques et de baleines. [...]