L'année 1936 évoque souvent, pour nous, la victoire du Front populaire en France, mais elle apparaît d'autant plus importante au niveau des relations internationales puisqu'elle correspond à un tournant décisif, une période de crises et un pas définitif vers la guerre à venir.
En quoi l'année 1936 est-elle décisive au niveau des relations internationales et en particulier dans la marche vers la Seconde Guerre mondiale ?
Depuis la crise de 1929, les pays occidentaux sont fortement affaiblis, chacun cherche à se relever à sa manière. Dans ce contexte, les différentes politiques de relance laissent apparaître deux groupes de pays : alors que les pays anglo-saxons et la France se replient sur eux-mêmes, de leur côté, le Japon, l'Allemagne et l'Italie se lancent dans des politiques expansionnistes. Deux tendances apparaissent donc en opposition et c'est au cours de l'année 1936 que cette opposition va se cristalliser, rendant la Seconde guerre mondiale imminente.
En effet, dans un premier temps, nous verrons que 1936 correspond à une période de crises multiples au niveau international : ainsi les pays ne se sont pas encore remis de la crise économique de 1929, la guerre d'Ethiopie débutée en 1935 se poursuit, la guerre civile espagnole commence et va se transformer en conflit généralisé, et enfin, l'Allemagne, passée aux mains d'Hitler, ne respecte plus les traités et se lancent ouvertement dans une politique d'expansion. Cette convergence de crise au niveau européen, et même au niveau mondial du fait des problèmes dans les colonies, ainsi que de l'opposition grandissante entre Chinois et Japonais, tout ceci représente un pas décisif dans la marche vers la guerre. Dans un deuxième temps, nous parlerons donc de la formation du front fasciste entre l'Allemagne, l'Italie et le Japon, avant d'analyser, dans une troisième partie, la réaction des autres pays, les démocraties occidentales qui restent presque inertes face à l'agitation fasciste. Nous évoquerons également dans cette dernière partie le cas de l'URSS et le rôle actif des communistes et de la IIIème internationale dans l'opposition au fascisme.
[...] En quoi l'année 1936 est-elle décisive au niveau des relations internationales et en particulier dans la marche vers la Seconde Guerre mondiale ? Depuis la crise de 1929, les pays occidentaux sont fortement affaiblis, chacun cherche à se relever à sa manière. Dans ce contexte, les différentes politiques de relance laissent apparaître deux groupes de pays : alors que les pays anglo-saxons et la France se replient sur eux- mêmes, de leur côté, le Japon, l'Allemagne et l'Italie se lancent dans des politiques expansionnistes. [...]
[...] Cependant, certains prennent déjà bien conscience de l'imminence de la guerre et malgré une volonté d'apaisement on commence enfin à prendre des dispositions pour parer au pire En conclusion est une année marquée par des crises importantes dans les relations internationales entre la guerre d'Ethiopie remportée par les italiens, la remilitarisation de la Rhénanie décidée par Hitler et la guerre civile espagnole débouchant sur un conflit international du fait de l'intervention de l'Allemagne et de l'Italie en faveur des nationalistes, et, dans une moindre mesure, de l'URSS, de la France et surtout des brigades internationales aux côtés des Républicains. Ces crises provoquent un véritable tournant dans l'histoire des relations internationales : on peut désormais dire que la marche vers la guerre est lancée. [...]
[...] Les actions de force commencent à voir le jour. En avril 1934, il rompt définitivement les pourparlers avec la France qui refuse de légaliser le réarmement de l'Allemagne. Par la suite, sous prétexte du rétablissement du service de deux ans en France, Hitler annonce sa décision de rétablir le service militaire obligatoire et de porter les effectifs à 36 divisions, le 16 mai 1935. Enfin, le 18 juin 35, la Grande-Bretagne signe, avec l'Allemagne, un accord naval accordant à Hitler le droit de posséder une marine de guerre égale à 35% de celle de la Grande-Bretagne et autant de sous-marins que les anglais. [...]
[...] Ainsi, à partir de 1932, la France entama un rapprochement avec l'Italie, poursuivi par la suite en 1934 avec Louis Barthou ministre des Affaires Etrangères. De plus, il se rapprocha également de l'URSS, comme en témoigne le pacte de non-agression signé en novembre 1932. Celui-ci songea même à un pacte oriental avec l'Allemagne et l'URSS. Le refus de l'Allemagne précipita d'ailleurs l'entrée de l'URSS à la SDN en septembre 1934 avec un siège permanent au Conseil. Enfin, les liens sont resserrés avec la Petite Entente entre la Yougoslavie, la Roumanie et la Tchécoslovaquie. L'Allemagne était donc progressivement encerclée. [...]
[...] La politique de protectionnisme qui était largement développée avant la Première guerre mondiale est donc à nouveau de mise. Toutefois, comme chacun le sait, ces lois seront rapidement amendées. Déjà Roosevelt, toujours préoccupé par la politique extérieur et les affaires européennes, tentera vers 1936-1937 de retourner l'opinion de la majorité du Congrès en attirant l'attention sur les dangers d'une guerre en Europe et d'une extension du conflit sino-japonais, à travers notamment son discours de Chicago est donc marquée par l'apogée du protectionnisme américain, seule une minorité a déjà conscience des risques d'une telle politique. [...]
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