Avec la multiplication des conflits, notamment intra étatiques, la place que prend l'ONU sur la scène internationale est de plus en plus importante au fil des décennies. Il s'avère toutefois que cette grande institution connaît depuis un certain temps de grandes difficultés à trouver sa place et sa légitimité. Les événements qui agitent l'ONU concernant le conflit en Ex-Yougoslavie au début du mois de juillet 1992 illustrent parfaitement le déséquilibre entre d'une part, une stratégie déclaratoire intensive et, de l'autre, une stratégie des moyens reposant entièrement sur des casques bleus privés de tout mandat coercitif. A cela, nous pouvons ajouter une atmosphère d'improvisation permanente au sein du Conseil de sécurité ; une mauvaise coordination entre les activités de maintien de la paix et celles d'établissement de la paix et enfin d'importantes divergences de vues entre le Conseil de sécurité et le Secrétaire général. Voilà pourquoi le présent travail s'attachera à mesurer le degré d'efficacité que peut encore aujourd'hui atteindre une mission de l'ONU. Pour commencer, il semblait judicieux de retracer un historique des importantes interventions de l'ONU au cours du temps afin de voir si sa stratégie actuelle découle de l'acquis des opérations passées. Le point suivant s'attardera sur les différentes facettes qui caractérisent une mission de maintient de la paix. Enfin, après la prise de connaissance de ces caractéristiques, une mise en application et une évaluation d'une des missions principales de l'ONU – l'EX-Yougoslavie- permettra de voir quelles sont les principales lacunes rencontrées par l'ONU à l'heure actuelle.
[...] La seconde prévoit que la composition de la force doit être géographiquement équilibrée. Il est à remarquer que les exceptions au premier principe ne sont pas rares. La France participe en effet aux opérations de la FINUL et la Grande- Bretagne a avant elle joué les premiers rôles dans la force de l'ONU à Chypre (UNFICYP) L'usage de la force Toute composée qu'elle soit de militaires, une force de maintien de la paix ne dispose que d'un armement léger dont l'usage est limité à la légitime défense. [...]
[...] Ces Etats disposeraient-ils de la même influence face à une organisation parfaitement indépendante financièrement ? Rien n'est moins sûr. Sur le plan opérationnel, la question du budget peut également avoir des répercussions importantes, notamment en terme de délai de déploiement. En effet, dès qu'une opération est décidée par la Conseil de sécurité commence la fastidieuse procédure budgétaire qui dans le pire des cas peut durer jusqu'à 6 semaines et quand on sait que la rapidité de déploiement de la Force est souvent un facteur de succès, cette procédure budgétaire soulève pas mal de questions Légitimité du conseil de sécurité A qui appartient-il d'assurer la police internationale ? [...]
[...] Elle marque aussi le passage d'une stratégie d'observation ou de supervision à une stratégie d'interposition. Au même titre qu'UNTSO dans son genre, UNEF sera à l'origine de la plupart des règles et des procédures appliquées lors des opérations du même genre et comportant les caractéristiques suivantes : force multinationale, légèrement armée, usage de la force limitée à la légitime défense, déploiement avec l'accord des parties, cessez-le feu préalable. Dans le cas de l'interposition, la stratégie est claire : elle consiste à maintenir la paix sur le terrain pour permettre aux diplomates d'avoir le temps et les conditions propices pour un règlement politique durable. [...]
[...] L'organisation des Nations Unies à l'épreuve des conflits de l'après-guerre froide, Bruxelles, Bruylant MOREAU DEFARGES P. (2002), Dictionnaire de géopolitique, Paris, Armand Colin RAMONET I. (1997), Géopolitique du chaos, Paris, Gallimard SMOUTS M.-C., BATTISTELLA D. et VENNESSON P. (2006), Dictionnaire des relations internationales, Paris, Dalloz LIEGEOIS M. (2003), Maintien de la paix et diplomatie coercitive. L'organisation des Nations unies à l'épreuve des conflits de l'après- guerre froide, Bruxelles, Bruylant, P.14 Cette étude de cas s'inspire en grande partie de l'ouvrage suivant : LIEGEOIS M. (2003), Maintien de la paix et diplomatie coercitive. [...]
[...] Il est difficile de désigner le point de départ historique de ce qui est appelé aujourd'hui "opération de maintien de la paix". La première mission adoptée par le conseil de sécurité (19 décembre 1946) avait pour objectif d'élucider des faits relatifs à la violation du territoire grec par l'Albanie, la Bulgarie et la Yougoslavie. Toutefois, selon l'ONU elle-même, c'est l'UNTSO (organisation des Nations unies pour la supervision de l'armistice, Israël 1948) qui fut la première opération de maintien de la paix à proprement parler. [...]
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