En décidant de prendre le contrôle de l'Irak malgré l'avis défavorable émis par la France au Conseil de Sécurité de l'ONU, les Etats-Unis ont contribué à relancer une vague anti-américaine dans les courants de pensée occidentale. On comprend en effet un certain courant anti-américain qui résulterait de l'exaspération d'une nation qui cherche à appliquer ailleurs des principes auxquels elle n'est pas capable de répondre positivement.
[...] La mondialisation qui est érigée en bienfaitrice de l'Humanité a contribué à creuser les disparités de richesse au profit de l'Occident et plus particulièrement des Etats-Unis qui sortent véritablement vainqueurs de ce phénomène. C'est peut-être afin de dénoncer ses dérives que de tels antagonismes se sont déclenchés. [...]
[...] Néanmoins, il faut rester vigilant et ne pas stigmatiser l'Islam en général qui reste une religion monothéiste très proche du Judaïsme ou du catholicisme par exemple. Le problème de l'Islam réside plus dans le fait que dans la plupart des pays islamiques, la religion dicte la vie politique et sociale comme le faisait l'Eglise catholique en France jusqu'en 1905 (loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat) dans de nombreux pays occidentaux, la religion reste omniprésente, comme aux Etats-Unis par exemple où le Président de la République doit prêter serment sur la Bible. [...]
[...] Paradoxalement, les Etats- Unis craignent sans cesse d'être dépassés par un partenaire trop puissant. C'est ce que défend D.Barjot dans son introduction à L'américanisation de l'Europe occidentale au XXème siècle : Mythe et réalité paru en 2002 aux Presses de l'université de Paris-Sorbonne. Ainsi, le plan Marshall de 1947 instauré afin de restaurer la croissance en Europe n'a pas un but essentiellement partenarial. Ainsi, même si l'Europe de 1950 est faible, les Etats-Unis ont parfaitement compris qu'elle pourrait devenir une puissance dangereuse, il fallait donc contrôler cet ensemble que l'on s'efforçait de construire au moyen du Plan Marshall (ibid.) On peut alors se demander si les Etats Unis, conscients de leur puissance indispensable à presque toutes les économies du monde n'ont pas cherché à rendre dépendants la plupart des pays du monde, du moins sur le plan économique. [...]
[...] Dans Les mythes fondateurs de la nation américaine, Elise Marienstras cherche à donner une explication historique à ce comportement. Selon elle, les Américains chercheraient à aider les autres peuples à se délivrer d'un oppresseur comme ils ont eu à le faire à la naissance de leur nation avec le gouvernement britannique. Dès leur arrivée sur le Nouveau Monde, les Puritains, en opposition avec la Vieille Europe ont voulu instaurer un régime mu par la pureté sociale. Peuple élu par Dieu, les puritains se comparaient volontiers aux Hébreux arrivant en Terre Sainte. [...]
[...] En effet, leur économie est la première économie du monde à avoir développé le capitalisme. Et par définition, le capitalisme se caractérise par une recherche constante de profit. Assorti d'un très grand libéralisme, le capitalisme ne peut survivre que dans un monde concurrentiel dans lequel l'économie nationale doit toujours s'améliorer par rapport aux autres économies. C'est pourquoi on peut imaginer que les Etats-Unis ne peuvent progresser que grâce à la présence d'un ennemi économique. Un monde sans partenaire économique n'est pas vivable pour les Etats-Unis. [...]
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