La succession de Fidel Castro par son frère cadet Raul peut laisser entrevoir de possibles mutations dans l'un des derniers pays latino-américains réfractaires à la démocratie. Depuis les années 1990, des changements sont en effet intervenus sur l'ensemble de l'Amérique latine. Une nouvelle génération de leaders politiques est arrivée au pouvoir par les urnes. Malgré ce renouveau politique et de nombreux atouts économiques le continent sud-américain connaît des difficultés à s'unir et à faire entendre sa voix sur la scène internationale. Certains pays se démarquent pourtant et souhaitent jouer un rôle moteur sur le continent.
Longtemps marquée par une instabilité chronique, la vie politique latino-américaine connaît un renouveau démocratique. Les nouveaux leaders politiques parviennent maintenant au pouvoir par les urnes. Le développement économique redonne un peu d'espoir aux populations malgré des crises sporadiques. Néanmoins, la pauvreté et les inégalités sociales restent fortes.
[...] Le Mexique est rapidement devenu l'atelier des Etats-Unis avec ses maquiladoras. Le Brésil et l'Argentine ont accueilli des chaînes de montage d'automobiles asiatiques et européennes, notamment Renault et Peugeot. Les investisseurs étrangers s'engagent dans l'exploitation du pétrole, les stations touristiques ainsi que dans les grands projets d'infrastructures qui fleurissent avec l'explosion des centres urbains des métropoles comme Rio et Buenos Aires. Les investisseurs sud-américains profitent de la croissance économique pour s'affirmer sur le plan international par le rachat de concurrents canadiens, australiens et même américains dans les secteurs du bâtiment (Cemex, Mexique), de la téléphonie (America Mobil, Brésil) et de l'aéronautique (Embraer, Brésil) La persistance de difficultés structurelles Les sociétés latino-américaines sont parmi les plus inégalitaires au monde des habitants les plus riches reçoivent de à des revenus totaux alors que des plus pauvres ne perçoivent que à des revenus. [...]
[...] Ce projet pharaonique ( km pour un coût de 700 milliards de dollars), pour une CSAN qui n'est encore qu'un projet, n'est pas du goût de tous les Etats membres. Pour dépasser le stade des promesses, l'intégration nécessitera une nette amélioration des infrastructures de la région et des avancées sur des dossiers épineux comme des droits de douanes communs. L'unité de l'Amérique latine suscite un véritable scepticisme, car il reste des divergences et des rivalités entre pays. Le Chili et la Bolivie n'ont pas d'ambassades respectives à cause de vieilles tensions territoriales datant de 1879. [...]
[...] La Communauté sud-américaine des Nations est calquée sur le modèle européen. Avec le concours de trois Etats associés (Chili, Guyana, Surinam), cette coalition espère renforcer son influence collective dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis. Ces pays se retrouvent tous derrière le Brésil, première puissance économique sud-américaine et figure de proue de cette communauté. Ces derniers veulent établir la ZLEA, un vaste ensemble commercial s'étendant de l'Alaska à la Terre de Feu, mais excluant Cuba, soit 34 pays de taille et de niveau de développement différents. [...]
[...] En politique extérieure, le pays revendique un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Pour se donner plus de chances, il a formé une candidature indissociable avec trois autres pays prétendants : l'Allemagne, le Japon et l'Inde. Toutefois, afin de ménager les actuels membres permanents et les autres pays candidats, ils ont précisé qu'ils renonçaient pour un temps à bénéficier du droit de veto. À travers le G le Brésil se présente comme le défenseur des pays du sud Il est un des protagonistes majeurs de l'OMC. [...]
[...] En multipliant les accords bilatéraux avec le Brésil, la Chine et l'Iran, il tente de tisser un réseau international anti-impérialiste. Il persiste en particulier à soutenir le programme nucléaire de l'Iran. Il cherche également à faire du MERCOSUR une tribune anti-américaine et il l'utilise pour diffuser les principes du socialisme à la vénézuélienne En 2005, il crée l'Alternative Bolivarienne pour les Amériques (AlBA) à La Havane. Réunissant Cuba, le Venezuela et, un an plus tard, la Bolivie, cette organisation entend représenter une alternative d'intégration régionale au projet de ZLEA. Cette révolution bolivarienne suscite critique et déception. [...]
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