L'Alternative Bolivarienne pour les Amériques, Alliance Bolivarienne pour les Amériques depuis 2008, est née d'une volonté commune de ne plus dépendre des pays du Nord, de leur financement et de leurs solutions néolibérales imposées pour atteindre le développement et d'inventer un nouveau type d'organisation qui ne serait plus basé sur la compétition, mais la coopération et la complémentarité.
Cette organisation encore très jeune tend à se présenter comme un acteur incontournable des régions d'Amérique latine et des Caraïbes et comme une solution alternative au libéralisme pour atteindre le développement humain par une croissance soutenable. Cette alliance représente un projet de plus en plus pertinent et puissant au fur et à mesure de l'adoption de ses idéaux par les gouvernements de la région.
Les questions qu'il est important de se poser quant à cette jeune organisation sont les suivantes : Quels projets alternatifs proposent cette organisation novatrice et quels sont leurs résultats ? Quel avenir pour cette organisation en tant que puissance régionale autonome et solution alternative et démocratique au développement des sociétés ?
[...] Le plan Petrocaribe prévoit aussi la mise en place ou la réactivation d'infrastructures énergétiques dans les pays membres grâce à des facilités de paiement permises par le fond Alba-Caribe, fonds principalement financé par le Venezuela. Ainsi le but n'est pas seulement l'intégration mais bien le développement économique et social. Dans cette optique, un volet social à cet accord a été créé, financé par ce même fond Alba-Caribe. Ce volet permet de prévoir des politiques sociales dans les domaines de l'alimentation, la santé, la sécurité civile ou l'éducation. Ce fond se présente de plus en plus comme un moyen alternatif de soutien pour les pays en développement de cette région. [...]
[...] Ceci entraîne deux problèmes : comment parler de croissance soutenable quand la principale source de financement et une énergie fossile en voie de disparition mais aussi quel autonomie l'ALBA aurait-elle fait gagner à l'Amérique latine si cette dernière devient dépendante vis-à-vis du Vénézuéla ? Enfin la dernière limite à l'expansion de ce projet alternatif est sa pérennité. Le risque que l'ALBA encourt de disparaître ou bien de voir ses objectifs biaisés sont réels. Tout d'abord, cette alliance bolivarienne se superpose aux multiples autres institutions sous-régionales dans lesquelles les membres de l'ALBA continuent d'être liés. Ces instances, comme le MERCOSUR, ne risquent-elles pas de menacer l'existence même de l'ALBA par un discours plus consensuel et unificateur ? [...]
[...] La plupart des interventions de l'ALBA se font par des déclarations, des résolutions suites à des sommets entre les membres et avec les alliés et partenaires. III/ Les Limites L'ALBA est en passe de devenir un acteur incontournable sur la scène latino-américaine. De plus ces projets démontrent, à leur échelle, qu'une autre coopération, plus juste et équitable, est possible. Cependant de nombreuses réserves se posent quant au développement et à la pérennité de cette alternative Tout d'abord, l'ALBA, malgré son projet novateur de créer un espace de discussion pour les mouvements sociaux, souffre d'une importance carence de démocratie. [...]
[...] o La coopération dans tous les domaines dans les buts de lutte contre la pauvreté et de la sauvegarde de l'identité culturelle des peuples d'Amérique Latine et des Caraïbes. Les maîtres mots seraient donc la coopération, la complémentarité et la solidarité. Dans cet objectif là de permettre le progrès des sociétés par une croissance équitable et soutenable, est prévue la mise en place de multiples plans et projets ambitieux : Plan Continental contre l'Analphabétisme Plan latino-américain de soins de santé gratuits Plan de développement des moyens de communication et des transports entre les pays latino-américains et des Caraïbes Ensemble d' actions qui protègent l'environnement, stimulent l'usage rationnel des ressources et permettraient une intégration énergétique Programme de défense, le respect et la promotion des cultures autochtones et indigènes. [...]
[...] En avril 2009, les membres de l'ALBA ainsi que l'Equateur ont signé un accord prévoyant la mise en place des cadres du SUCRE : un Conseil monétaire régional, une unité de compte commune qui serait en fait une monnaie virtuelle avec comme objectif de la rendre physique, une Chambre centrale de compensation et un Fonds de réserve et de convergence commerciale. Cette intégration monétaire est un projet pionnier qui n'a d'égal que l'euro. Les buts principaux de ce projet serait de protéger les pays signataires des crises financières grâce au fond de réserve, de se libérer des contraintes du FMI et d'augmenter les échanges intrazone. Ce projet représente une des plus audacieuses tentatives de coopération régionale accomplie. [...]
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