L'alter-mondialisme est un mouvement protéiforme qui réclame la mise en place d'une régulation politique et sociale de la mondialisation libérale, telle qu' elle se dessine aujourd'hui. Non plus opposé à la mondialisation, ce mouvement semble évoluer progressivement de la contestation vers la proposition d'une autre mondialisation, une « troisième voie ». Celle-ci tiendrait en compte, non seulement de la dimension économique globale, mais aussi de l'aspect social et environnemental. Confronté à un problème identitaire profond, ce mouvement évolutif s'affirme de plus en plus sur la scène internationale.
[...] L'alter-mondialisme L'alter-mondialisme est un mouvement protéiforme qui réclame la mise en place d'une régulation politique et sociale de la mondialisation libérale, telle qu'elle se dessine aujourd'hui. Non plus opposé à la mondialisation, ce mouvement semble évoluer progressivement de la contestation vers la proposition d'une autre mondialisation, une troisième voie Celle-ci tiendrait en compte, non seulement de la dimension économique globale, mais aussi de l'aspect social et environnemental. Confronté à un problème identitaire profond, ce mouvement évolutif s'affirme de plus en plus sur la scène internationale. [...]
[...] Conclusion En dépit de ses faiblesses et de ses contradictions, le mouvement altermondialiste exprime la volonté d'introduire au débat économique mondial les dimensions sociales et politiques. Voire plus, il exprime un besoin de démocratie à l'échelle mondiale. Il pose ainsi le problème de la gouvernance mondiale. Mais, au delà de ce qu'il est, c'est ce qu'il représente qui semble prévaloir, que le mouvement perdure ou pas : Il semble ainsi illustrer les prémices d'une société civile internationale, composée d'individus qui prennent conscience du changement d'échelle de leur environnement. [...]
[...] Ou entre sociétés civiles entières (opposition Nord Sud, en matière d'environnement ou de libéralisation commerciale). De cette pluralité, voire parfois de l'incompatibilité d'objectifs, va en résulter un manque de cohésion, ce qui limite la crédibilité du mouvement, et l'expose à l'éclatement à chaque mise à l'épreuve. Dès lors, la volonté du consensus, qui a l'avantage de fédérer grand nombre de groupes, va aboutir à des objectifs parfois trop simplistes, globaux, sources de confusions, et peu applicables. Ainsi, la confusion règne entre OMC, Gouvernements, G8, multinationales. [...]
[...] Par exemple, le gouvernement français, particulièrement à l'écoute, a participé au financement de l'organisation du village du contre sommet à l'occasion du G8 d'Evian en 2003, et a tenu compte des contre propositions. Il en a fait de même pour le Forum Social Européen de 2003. Un succès de masse croissant, un débat devenu public La mobilisation de masse en 1995 contre l'Accord Multilatéral sur l'Investissement avait conduit à son annulation. Cette mobilisation révélait pour la première fois l'existence d'acteurs nouveaux, au delà des représentants traditionnels des professions et des syndicats, et l'existence d'un véritable contre pouvoir. [...]
[...] Parallèlement, le mouvement altermondialiste a accéléré ses prises de distance vis a vis des plus violents, passant à un mode de contestation plus pacifiste. Ces attentats ont-ils fragilisé le mouvement dans le sens d'une exacerbation de la scission entre radicaux et conformistes, ont-ils renforcé le sentiment anti-américain par les conséquences de la politique américaine, ou au contraire, ont ils permis un ralliement de certains aux intérêts américains ? Bibliographie Ramses 2001, IFRI Ramses 2002, IFRI Ramses 2003, IFRI Ramses 2004, IFRI www.ATTAC.org www.hns-info.net Où va le mouvement altermondialisation ? [...]
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