Alliance, Russie, Turquie, USA, Erdogan, Syrie, Daesh, Kurde, Ankara, OTAN, Trump, Poutine, Incirlik, Moscou
Quand Vladimir Poutine appuyait de la légitimité du Premier turc Erdogan après le putsch manqué (qui, lancé dans la nuit du 15 au 16 juillet n'avait tenu quelques heures), nombre de spécialistes évoquaient « une incroyable erreur ». Certes le rapprochement avait de quoi surprendre vu les tensions encore ravivées par un Poutine décrétant que rien ne pouvait plus traverser le ciel syrien sans l'aval des forces russes.
[...] Vers l'abandon des milices anti-Assad par Ankara et un Président Trump conciliant L'opération de l'armée turque visait, de toute évidence, à se donner les moyens de nettoyer sa frontière du danger latent représenté par les Kurdes de Syrie et, au passage, éloigner la désormais encombrante présence de Daesh loin des frontières turques. En contrepartie, les forces d'Erdogan laisseraient le champ libre à l'armée gouvernementale et ses alliés. Quant aux milices anti-Assad d'Alep, elles seraient abandonnées à leur triste sort, se retrouvant piégées une fois la frontière fermée, laissant aux Russes et aux Iraniens le soin d'achever leur boulot. [...]
[...] Vers une alliance stratégique entre Russie et Turquie, avec l'aval des USA I. Rapprochement entre Vladimir Poutine et Recep Erdogan après le putsch manqué Quand Vladimir Poutine appuyait de la légitimité du Premier turc Erdogan après le putsch manqué (qui lancé dans la nuit du 15 au 16 juillet n'avait tenu quelques heures), nombre de spécialistes évoquaient incroyable erreur ». Certes le rapprochement avait de quoi surprendre vu les tensions encore ravivées par un Poutine décrétant que rien ne pouvait plus traverser le ciel syrien sans l'aval des forces russes. [...]
[...] Quelle que soit la vérité, c'est la Russie qui tient les cartes en main. Depuis son implication massive en Syrie pour préserver sa base navale, elle s'y était solidement enracinée. Et suite à la destruction d'un chasseur russe, les missiles antiaériens stationnés en Syrie qui attendaient de pouvoir rendre à Erdogan la monnaie sa pièce, se sont tus, eux qui n'auraient ainsi jamais laissé le moindre avion turc survoler la Syrie. D'autant que Poutine s'était toujours méfié d'un Erdogan intraitable sur le dossier syrien durant ces années de guerre en Syrie, ce dernier ayant toujours œuvré pour activer la chute du clan Assad et le départ des forces russes, conformément aux souhaits américains d'alors. [...]
[...] La récente incursion en territoire syrien se prolonge assez longtemps pour devoir susciter une réaction de plus en plus ferme des forces russes. Cette ébauche d'alliance turco-russe pouvait aussi être interprétée, en regard des nombreux entretiens entre les Premiers russe et turc ces derniers mois, comme un début de revirement d'un Poutine lâchant peu à peu Damas et avalisant le morcellement de la Syrie, le constat sous-jacent étant que les Russes, acculés face à la superpuissance américaine mondiale, faisaient marche arrière sur le dossier syrien. [...]
[...] D'autant qu'un double jeu turc en accord avec les USA était toujours possible même si une telle stratégie s'était révélée tôt ou tard très dangereuse pour le Président turc. Ainsi donc l'armée turque s'est installée dans le nord de la Syrie où elle entend officiellement créer une large zone sous son contrôle. S'efforçant donc, d'une part, de refouler Daesh le plus loin possible de ses frontières, ce qui ne pouvait que plaire à la coalition menée par les Américains et, de l'autre, d'écraser sous les bombes les forces kurdes de Syrie pour les empêcher de rejoindre leurs frères de Turquie. [...]
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