Ahmadinejad et le nucléaire iranien

Thèmes abordés

Ahmadinejad, nucléaire iranien, bombe atomique, nucléarisation de l’Iran, République Islamique d'Iran, programme nucléaire, Agence Internationale de l'Energie Atomique, AIEA

Résumé du document

La République Islamique d'Iran suscite de nombreuses critiques à travers le monde. Son programme nucléaire qui, soi-disant, est destiné à un usage purement civil, fait planer une véritable menace sur la plupart des Etats, à l'échelle locale mais aussi mondiale. De ce fait, beaucoup de pays concernés sont donc très méfiants à son égard. La confection d'une bombe atomique par l'Iran provoque donc de nombreuses interrogations d'un point de vue géopolitique dans les différentes institutions mondiales, autant à l'ONU qu'au sein de L'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA). Mahmoud Ahmadinejad, élu en 2005 à la présidence de l'Iran, est le plus grand acteur de ce conflit qui pèse à travers le monde.

Extraits

[...] Enfin, en 2004, l'AIEA a surveillé les programmes nucléaires iraniens, libyens, coréen du Nord, et l'état de la structure protégeant Tchernobyl. C'est depuis 1997 que la fonction de directeur général au sein de l'AIEA est occupée par Mohamed ElBaradei. Mohamed ElBaradei, directeur général de l'AIEA depuis 1997 L'objectif premier de l'AIEA est d'assurer une utilisation sûre et pacifique des sciences liées au nucléaire. Pour cela, elle inspecte les installations existantes pour vérifier que leur utilisation sera faite de manière pacifique, elle informe et publie des dossiers sur la stabilité et la sûreté des installations nucléaires. [...]

[...] Cependant, il est moins difficile de trouver ces experts qu'auparavant. Ces derniers sont nombreux à sortir de grandes universités nord-américaines et européennes. Alors que cela fait deux générations que ces universités ont ouvert des programmes de physique nucléaire, un pays mal intentionné a donc eu assez le temps de se constituer une solide flopée d'experts. Ainsi, l'Iran possède maintenant une robuste équipe d'experts capables de concevoir du nucléaire pour une utilisation civile, voire militaire. Avec ces trois éléments, il est possible grâce à un certain matériel, comme par exemple des centrifugeuses, de produire de l'Uranium de qualité militaire nécessaire à la fabrication d'une bombe. [...]

[...] Le 11 avril 2006, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad annonce que l'Iran a enrichi avec succès de l'uranium. Le président Ahmadinejad a fait l'annonce lors d'un discours télévisé depuis la ville de Mashhad, où il a dit : J'annonce officiellement que l'Iran a rejoint le groupe de ces pays qui ont la technologie nucléaire En effet, en Iran, l'énergie nucléaire est considérée comme nécessaire pour une nation qui s'industrialise rapidement et une population à forte croissance démographique. Le pétrole est un matériau noble, de bien trop de valeur pour qu'on le brûle disait déjà le Shah d'Iran en 1974. [...]

[...] Il fut décidé, le 11 mai 1995, que le TNP reste en vigueur indéfiniment. Par ailleurs, les signataires se réunissent tous les 5 ans pour vérifier que les conditions dans lesquelles il a été appliqué sont bien exécutées. C'est pendant la Guerre Froide que débute le programme nucléaire iranien. En effet, le Shah Mohammad Reza Pahlavi succède Mohammad Mossadegh, dont la chute en 1953 a été encouragée par la CIA. Selon ces derniers, le régime du Shah était suffisamment stable pour qu'ils puissent développer l'énergie nucléaire. [...]

[...] Enfin, si l'Iran parvient à posséder l'arme suprême, elle exercera un contrepoids stratégique par rapport au meilleur allié des Etats-Unis dans la région, Israël, qui lui est déjà nucléarisé. Par conséquent, le poids militaire, politique et économique des États-Unis dans la région serait considérablement réduit. Tout ceci montre donc bien que la lutte des Etats-Unis contre l'obtention de la bombe atomique par l'Iran n'a pas seulement pour unique raison le désir de libérer le peuple iranien et de démocratiser le pays comme ils voudraient le faire comprendre. Mais, elle fait rentrer en compte un grand nombre d'intérêts géopolitiques. [...]