C'est dans ce contexte que se développent la guerre civile algérienne et la révolte kabyle. La guerre civile algérienne débute en 1991 et c'est un conflit qui oppose l'armée algérienne à divers groupes islamistes. Cette guerre civile débute lorsque le gouvernement annule des élections qui donnaient une large victoire au FIS (Front Islamiste du Salut). Cela a conduit à l'interdiction du FIS en Algérie, ainsi que de multiples arrestations de membres du FIS. Cela a entraîné la création de groupes guérillas islamistes avec notamment le MIA (Mouvement Islamiste Armé) basé dans les montagnes algériennes, et le GIA (Groupe Islamiste Armé) basé dans les villes. Le développement de ces groupes de guérillas islamistes se fait dans un contexte favorable lié à la montée du chômage, à un contexte économique lié à la baisse des cours mondiaux du pétrole. En 1994, on assiste à une scission et le GIA déclare la guerre au FIS, tandis que le MIA et divers petits groupes forment l'AIS (Armée Islamiste du Salut) qui elle, reste loyale au FIS. Cela débouche par un conflit et des relations tendues entre le GIA et l'AIS, et des massacres sont perpétrées par le GIA, surtout en 1997. A cette même date, l'AIS vote un cessez-le-feu unilatéral, tandis que le GIA continue le combat auquel se joignent quelques dissidents de l'AIS, et ils forment le GSP c'est-à-dire le groupe salafiste pour la prédication et le combat. Il est majoritairement réfugié dans les montagnes Tell d'Algérie. En 2007, le GSC a changé de nom s'appelant aujourd'hui le mouvement Al-Qaïda algérien. (...)
[...] Pour le pays, on peut reconnaître trois périodes pour le développement du pays : la période précoloniale, la période coloniale et la période postcoloniale. Durant la première période jusqu'en 1830, l'Algérie est un pays de terrien qui tourne résolument le dos à la mer. C'est un espace centré sur les montagnes de l'Atlas et sur les hautes plaines. Durant la deuxième période (1930-1962), le développement se porte en majorité sur le littoral algérien avec le développement des infrastructures portuaires d'Alger, dans le cadre d'une économie extravertie qui dépend de l'ampleur de ces échanges avec la métropole. [...]
[...] Cette période marque le début d'une marginalisation politique et économique des touaregs. Cela signifie que le contrôle de l'appareil d'état, après la décolonisation du Niger et du Mali, a été confié à des ethnies africaines sédentaires. Cela a conduit a conduit à la mise à l'écart des touaregs. D'autre part, dans les années 1990, une période de sécheresse et d'assimilation culturel et politique ont entraîné des soulèvements de la population touareg. Malgré un manque d'unité sur le plan géopolitique des touaregs, avec la présence de plus d'une dizaine de factions armées de touaregs, cette population présente une certaine homogénéité au niveau linguistique (ils conservent le même vocabulaire et le système d'écriture berbère). [...]
[...] III-La Libye, un territoire en marge La Libye compte 5,4 millions d'habitants pour un pays qui est quatre fois plus grand que celui de la France. Donc une population faible qui implique le recours à une main-d'œuvre étrangère pour répondre à la demande d'emploi libyenne. Deux grandes richesses y existent, la première étant le pétrole : des gisements ont été découverts, datant de l'ère secondaire et tertiaire, par les italiens en 1914 et exploités par les Libyens à partir de 1961. [...]
[...] La géopolitique de l'Afrique peut s'expliquer par le biais des aires d'influences respectives de ces différents ensembles territoriaux. Le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Lybie ont un regard plutôt tourné vers l'UE avec la persistance de liens forts historiques hérités de la colonisation. Cependant, il existe un certain nombre de points noirs qui viennent ternir cette relation. Tout d'abord en Algérie avec une guerre civile depuis 1992 et la révolte kabyle : on retrouve des conditions d'insécurité latentes qui tendent à placer le pays à l'écart des grands circuits commerciaux mondiaux. [...]
[...] C'est un territoire disputé. Ses frontières sont régulièrement remises en cause car elles n'ont pas de légitimité territoriale : les frontières sont floues et il n'existe pas de traité de partage. Le Sahara occidentale pose problème avec des tensions avec le Maroc et le front Polisario qui souhaite une indépendance du Sahara occidental. Ce dernier est convoité par le Maroc car il regorge de richesses (phosphate et la présence d'une bande de pêche). Il y a aussi le problème avec les touaregs : c'est un conflit qui fait figure de guerre identitaire pour un peuple de population nomades, berbères, musulmans, et qui s'est écartelé au Sahara central entre plusieurs entités territoriales (Algérie, Libye, Niger et Mali). [...]
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