Le 15 mai 1948, date de la proclamation de l'Etat d'Israël, David Ben Gourion, « le lion d'Israël », écrivait dans son journal intime : « J'avais, moi, le coeur serré parmi les heureux. Il n'y avait aucune joie dans mon coeur. Je ne pensais qu'à une chose, à la guerre qu'il nous faudrait livrer. »
Heureux étaient les Israélites à qui on reconnut enfin le droit à cet Etat que Théodore Herzl appelait de ses vœux. Mais inquiets étaient-ils également de la tournure des événements, les pays Arabes voisins ne reconnaissant pas leur Etat et prenant les armes pour le combattre.
De la guerre de Palestine de 1948 à la deuxième Intifada, l'affirmation de l'Etat d'Israël face à ses voisins a donc été rythmée de cinq guerres. Chaque conflit a permis à Israël de s'affirmer un peu plus par rapport à ses voisins que sont l'Egypte, le Liban, la Syrie et la Jordanie.
Peuplé d'à peine 800 000 habitants dont 80% de juifs, l'Etat d'Israël a donc réussi à imposer son existence en 1948. Comment a-t-il fait pour se maintenir depuis, isolé géographiquement et en infériorité démographique par rapport à ses ennemis ? Quelles sont les différentes étapes de son affirmation ? Quelle forme prend elle ?
Jusqu'en 1967, Israël va s'affirmer militairement en profitant du contexte de Guerre Froide et du soutien américain (I). Dans la période qui suit la guerre des Six jours, l'Etat hébreu substituera le champ de bataille par celui des négociations de paix (II).
[...] Puis, Israël revendique la possession des eaux du Jourdain ce qui ne saurait plaire aux Syriens. Ainsi, les années 1990 se caractérisent par d'importantes négociations de paix entre Israël et ses Etats voisins. Un début de réponse est apporté à la question palestinienne mais l'intifada de 2001 remet les pendules à zéro. Un traité de paix est conclut entre la Jordanie et Israël. Cependant, les négociations avec la Syrie n'ont pu aboutir. L'Affirmation de l'Etat hébreu est donc mitigée dans cette décennie. Conclusion L'Histoire d'Israël se scinde donc en deux périodes. [...]
[...] Mais sans le soutien américain, cette initiative n'avait aucune chance d'aboutir et à la veille des élections présidentielles, Truman ne prit aucun risque : les voix des juifs lui étaient nécessaires. L'on voit donc bien se dessiner dans ces années où s'amorce parallèlement la Guerre Froide, la géopolitique du Moyen-Orient : les Etats- Unis donnent leur soutien à Israël en 1948, et en conséquence, l'URSS l'accorde aux Etats arabes voisins. L'affirmation d'Israël dépendra alors largement du soutien fragile des Etats-Unis. Fragile car les Américains mènent un double jeu du fait des intérêts pétroliers. L'échec de la guerre de Suez La fragilité du soutien américain s'exprime dès 1956. [...]
[...] Trois périodes sont marquées par cela : celle qui suit la guerre du Kippour et qui abouti aux accords de Camp David celle de l'intervention au Liban et enfin les années qui suivent la Guerre du Golfe où les négociations de paix se multiplient De la revanche arabe aux accords de Camp David : la fin des guerres conventionnelles Depuis 1967, aucune négociation n'avait réussi à convaincre Israël d'évacuer ne serait-ce qu'une partie des territoires occupés. Une guerre de reconquête pouvait donc survenir à tout moment. [...]
[...] Parallèlement à ses négociations globales, débute en 1992, le processus d'Oslo. Par un échange de lettre, Arafat reconnaît le droit de l'Etat d'Israël à vivre en paix et en sécurité et met un terme à l'Intifada et Rabin reconnaît l'OLP comme représentant du peuple palestinien. Un début de réponse est donc apporté à la question palestinienne, notamment par l'adoption d'une déclaration de principes. Pareillement, la Jordanie négocie avec Israël. Le 25 juillet 1994, Rabin et le roi Hussein de Jordanie signent à Washington une déclaration mettant fin à l'état de guerre. [...]
[...] A défaut d'une affirmation, ce fut une humiliation pour Israël : elle restait encerclée et l'accès au Canal de Suez lui demeurait entièrement fermé. La Nakba ou l'extraordinaire affirmation israélienne Le contentieux concernant le Canal de Suez n'a donc pas été réglé en 1956. De plus, les incidents terroristes aux frontières d'Israël se multipliaient et la Jordanie était passée du côté de Nasser, accentuant le sentiment d'encerclement israélien. Pour mettre fin à cette situation, le 5 juin 1967, les Israéliens décidèrent d'intervenir militairement. [...]
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