Acteurs transnationaux illégitimes, guérillas, terrorisme, Daesh, FARC, crime organisé, piraterie, idéologie religieuse, Al Qaida, sources de financement, guerre en Syrie, ressources naturelles, Irak, propagande terroriste, recrutement, radicalisation, Front Polisario, trafic de drogues, Boko Haram
Max Weber dans son ouvrage "Le Savant et le politique" disait : "L'État ne se laisserait caractériser que par son moyen, à savoir la violence physique, et plus précisément la violence physique légitime qu'il exerce à l'intérieur d'un territoire déterminé". Cette assertion est fortement remise en cause aujourd'hui par des acteurs qui usent de la violence physique. Avec l'augmentation des flux de communication, de transactions de marchandises de tous genres, de remise en cause de la légitimité interne de certains États par des individus ou des groupes d'individus, comme les guérillas, les rebellions, les groupes terroristes, le monopole de l'État s'est effrité. Certains actes comme la piraterie existent depuis des siècles, mais le point commun de tous ces phénomènes est leur augmentation considérable et leur internationalisation qui rend obsolètes les frontières physiques des États.
En 1971, une nouvelle approche voit le jour en relations internationales sous les plumes de Nye et Keohane pour qualifier ce phénomène de dépassement des frontières par des acteurs multiples. Ils définissent le transnationalisme comme les "contacts, coalitions, et interactions transfrontaliers qui ne sont pas contrôlés par les organes centraux de la politique étrangère des gouvernements". Bertrand Badie et Marie Claude Smouts pensent qu'est transnationale "toute relation qui, par volonté délibérée ou par destination, se construit, dans l'espace mondial, au-delà du cadre étatique national, et qui se réalise en échappant au moins partiellement au contrôle et à l'action médiatrice des États".
[...] Depuis les années 80-90, le terrorisme transnational marxiste-léniniste a fait place à des groupes terroristes se revendiquant d'un islam militant et radical. Cette nouvelle forme de terrorisme transnational s'incarne par la prise pour cible de citoyens et de symboles occidentaux. Celle-ci émerge dans contexte marqué par l'attaque de l'ambassade américaine de Téhéran en 1979, et la création de la République islamique d'Iran ainsi que l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS. Cette décennie dite du terrorisme est marquée par l'attentat contre la FINUL au Liban en 1983 et le détournement du vol 847 de la compagnie TWA en 1987. [...]
[...] La police locale patrouille dans les rues, interdit de fumer, vérifie les tenues. Il existe également un organisme de sécurité interne et un bureau des médias qui leur sert à élaborer les vidéos de propagande que nous voyons régulièrement sur les réseaux sociaux et dans les médias et aussi à recruter de nouveaux partisans. L'organisation doit prouver qu'elle est capable de gérer la vie quotidienne de millions d'habitants sur son territoire autoproclamé. En plus de ressources que nous venons de citer, Daech prélève également des taxes aux camions sur son territoire. [...]
[...] GOURDIN Patrice, Géopolitiques, Paris GUIDERE Mathieu, Les nouveaux terroristes, Paris, Autrement frontières p. JONGMAN J. Albert, SCHMID P. Alex, Political Terrorism, Amsterdam, North- Holland Publishing Company p. NAPOLELONI Loretta, Qui finance le terrorisme international ? Paris, Ed autrement (coll SAGEMAN Marc, Le vrai visage des terroristes, Paris, Denoel (coll impacts) p. WEBER Max, Le savant et le politique, Paris, La découverte (coll la découverte-Poche. [...]
[...] Si la lutte interne contre les mouvances terroristes ne date pas d'aujourd'hui, le phénomène de transnationalisation observé notamment à partir du début de ce siècle implique une réponse des acteurs légitimes qui se veut de plus en plus multilatérale et globale. Cette réponse s'articule par le biais d'une coopération renforcée entre les différents acteurs fussent-ils sécuritaires ou judiciaires. La coopération sécuritaire se traduit ainsi par l'échange d'informations et de documentations entre les différentes structures de renseignement intérieures ou extérieures, la coordination d'exercices et d'entraînements militaires conjoints soit bilatéralement entre alliés ou à travers des structures type OTAN, la mise en place de programmes de formation et de transfert d'expertise entre services concernés ou encore de manière plus solennelle la tenue de réunions et conférences bilatérales ou multilatérales autour de la lutte contre le terrorisme La coopération sécuritaire peut également aboutir sur des opérations et interventions militaires communes comme ce fut le cas en 2001 en Afghanistan ou aujourd'hui contre l'État islamique (États-Unis, Arabie Saoudite, France, Émirats arabes unis, Canada, Maroc, Belgique, Jordanie, Italie, Qatar, Pays- Bas, Danemark, Australie, Bahreïn et Royaume-Uni). [...]
[...] Selon Jean-Charles Brisard, l'organisation contrôlerait 10% de la production du pétrole irakien et 60% de la production syrienne. En chiffres, c'est une estimation entre 500.000 et 1 million de dollars par jour de chiffre d'affaires, de quoi financer la guerre pendant encore longtemps barils par jour sont produits, on peut parler de pompes à fric de la guerre sainte. L'organisation réactive un puissant réseau de contrebande qui remonte à Saddam Hussein pour contrecarrer l'embargo international dont a fait l'objet. La production est écoulée en Turquie et en Jordanie, ce qui affaiblit considérablement le gouvernement irakien, parce que Daech brade le pétrole entre 30 et 32 dollars le baril. [...]
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