Rimland, Heartland, Mackinder, Nicolas Spykeman, Mersheimer, Kissinger, histoire, géopolitique, URSS Union des Républiques Socialistes Soviétiques, Vietnam
L'ordre international est par nature instable. S'il est possible d'obtenir une relative stabilité, celle-ci est toujours fragile et dépendante de la constitution d'aires continentales ou régionales qui sont dominées par une puissance hégémonique. Aucune puissance ne peut prétendre à l'hégémonie mondiale, mais qu'à l'hégémonie sur une partie du monde.
À partir de là, un raisonnement marginaliste est utilisé : chaque puissance dominante qui veut optimiser sa sécurité va chercher à étendre sa zone d'influence aussi loin que possible jusqu'à rencontrer une zone d'influence adverse et jusqu'à ce que tout effort d'extension de la sphère d'influence se traduise par un rendement décroissant. Quand la puissance bascule sur un rendement décroissant, elle cesse d'essayer d'étendre sa puissance.
Dans cette idée, les États-Unis essayent d'étendre leur puissance en Europe aussi loin que possible.
[...] Théorie du Rimland et du Heartland (Mackinder, Spykeman, Mersheimer, Kissinger) La pensée de Mackinder MACKINDER (britannique) écrit Le Pivot géographique de l'histoire (1904) Il veut expliquer l'histoire du monde depuis 2000 ans, expliquer la succession d'empires gigantesques depuis 2001. Plus grand empire de l'humanité : empire mongole La Steppe est un milieu ouvert avec de l'herbe qui se prête à plusieurs choses : L'élevage de chevaux Un mode de vie nomade C'est dans ces steppes qu'émergent des populations à la fois éleveuses et guerrières. [...]
[...] La pensée de Spykman NICHOLAS SPYKMAN écrit en 1942 et reprend l'histoire du Heartland, le croissant intérieur mais il y adjoint les îles off-shore et appelle cela désormais : le Rimland Puissance navale : les USA (désormais) Autre différence avec la théorie de MACKINDER : SPYKMAN part du principe que la puissance du Heartland ne l'emportera pas, mais les USA remporteront arguments pour défendre cette idée : Les USA = état continent moins dépendant du commerce que la GB (taux d'ouverture plus faible, pourrait vivre sans commerce). Ils sont moins exposés à l'interruption des flux commerciaux que la GB et la Japon. Il fait remarquer qu'il y a un décalage durable dans l'histoire entre le potentiel de la puissance théorique du Heartland et sa puissance effective (actualisée) : les empires du heartland n'ont jamais duré, ils ont toujours fini par s'effondrer. [...]
[...] Il faut reprendre ces théories géopolitiques anglo-saxonnes pour essayer de juger de la crédibilité d'une hégémonie chinoise pour 2049. On a déjà vu avec MAHAN que la chine peut être considérée comme une puissance à la fois continentale et insulaire (comme les USA). Avec MACKINDER et SPYKEMAN, la chine est à cheval sur le Heartland et le Rimland, c'est la 3[ème] superficie mondiale, elle est plus grande que les USA, elle est riche en ressources (terres rares, pétrole). Contrairement à la Russie, la chine a peu de difficulté à mettre en valeur ses ressources. [...]
[...] Dans cette idée, les USA essayent d'étendre leur puissance en Europe aussi loin que possible. Si on suit MEARSHEIMER, lorsqu'on arrive sur ces rendements décroissants, la puissance qui cherchait à s'étendre doit cesser de chercher à s'étendre. Autrement, sa recherche de puissance va générer un dilemme de sécurité. Idée qu'il y a une escalade militaire qui risque de déboucher sur un conflit militaire ouvert Si on résume, la vision de MEARSHEIMER est un peu celle de plaques tectoniques : elles divisent le monde en grands ensembles, elles sont en mouvements perpétuels mais le plus souvent imperceptibles. [...]
[...] Les USA, en raison de cette théorie, ont considéré que leur hégémonie serait désormais pérenne, non contestée et qu'ils pouvaient agir de façon unilatérale s'ils l'estimaient nécessaire. Sauf qu'en agissant de façon unilatérale face à la Russie, ils ont provoqué une réaction Les USA sortent du traité ABM, ils ont affaibli partiellement l'équilibre de la terreur nucléaire avec la Russie, d'où un dilemme de sécurité entre les pays. Cette théorie de FUKUYAMA s'est traduite par une confiance excessive des USA dans leur hégémonie et par une hyperpuissance (selon VEDRINE) s'est traduite par une politique de balancing de la Russie, de la Chine, de l'Iran face à une puissance états-unienne face à une puissance jugée excessive. [...]
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