Théorie des relations internationales, globalisation, interdépendance, intégration, interconnexion, Self-help system, Kenneth Waltz, Robert Keohane, Joesph Nye, Ellen Meiksins Wood, James N. Rosenau, David Held, sociologie, états, relations interétatiques, structuration de l'anarchie, système international, fragmegration
“Avant, les événements qui se déroulaient dans le monde n'étaient pas liés entre eux. Depuis, ils sont tous dépendants les uns des autres” . Par ces mots Polybe, historien et général grec aux alentours du IIe siècle avant Jésus Christ évoquent l'histoire qu'il a vécue. Celle de la chute de l'Empire d'Alexandre le Grand, de la guerre entre les Cités grecques et de l'ascension de l'impérialisme romain et de ses premières guerres contre les Grecs et Carthage. Polybe décrit une période de profonds changements dans tout le monde connu (la Méditerranée), mais là n'est pas notre sujet. Ce qui est intéressant dans cette citation c'est qu'elle nous fait prendre conscience que les phénomènes que nous nommons mondialisation et globalisation ne sont qu'une manifestation contemporaine et globale de dynamiques bien plus profondes et anciennes. Ce constat d'interdépendance, d'intégration et d'interconnexion se faisait à cette époque à l'échelle des rivages d'une mer, entre quelques dizaines de nations. Aujourd'hui en comptant seulement les acteurs institutionnels et formels le système international compte 193 États reconnus comme souverains, 2000 organisations non gouvernementales sont présentes au Conseil Social et Économique des Nations Unies et l'on recense 80 000 firmes transnationales. Notre sujet porte donc sur les processus d'interdépendance, d'intégration et d'interconnexion au sein de la globalisation. Pour cela nous nous basons sur un corpus de huit documents, articles et extraits de publications scientifiques :
[...] L'inégale intégration des Etats à la globalisation. Comme précédemment expliqué, l'équilibre des puissances et l'accroissement des Etats se jouent en particulier grâce à l'inégalité naturelle et structurelle des Etats. Cette inégalité est toujours selon Waltz divisée en deux éléments distincts : les états sont différents selon leur capacité et selon leur structure. Ainsi, la capacité se mesure à l'aspect quantitatif de la puissance d'un Etat, à savoir son économie, son armée quant à la structure elle s'appuie sur l'aspect qualitatif de la puissance de l'Etat, à savoir sa culture, son histoire, sa bureaucratie, son influence, notamment. [...]
[...] Cette pensée s'enracine chez Hobbes : les relations internationales sont dans un état de nature continue et permanent sans Léviathan pour faire respecter les lois. Si le système international est anarchique, il ne faut pas le voir comme tout le temps instable, conflictuel et chaotique : l'anarchie est caractéristique de l'ordre international, c'est “simplement” un ordre sans autorité centrale supérieure aux États. Selon les paradigmes cette anarchie est responsable de la recherche de la puissance (réaliste), de la sécurité (néo-réaliste, comme Waltz), pour qui la solution est l'équilibre des puissances. [...]
[...] Pour les réalistes classiques l'anarchie du système international provient de la noirceur et de l'égoïsme des hommes. Pour les néo-réalistes cette anarchie résulte de la structure même de l'ordre international, dépourvu de toute autorité souveraine au-dessus des États : plutôt que de se concentrer sur les motivations des acteurs, ils insistent sur les contraintes structurelles de l'ordre international. Ils soulignent en outre la distinction entre les États souverains, qui revendiquent le monopole de la violence légitime, et l'ordre international dénué de cette caractéristique centrale de la notion d'État. [...]
[...] Ces effets coûteux sont présents aux deux niveaux de l'interdépendance et dans tous les domaines. Le premier degré d'interdépendance est celui de la sensibilité, autrement dit les effets du globalisme se font ressentir dans un Etat qui ne change pas ou peu ses politiques mises en place. Cependant, si ces dernières sont modifiées dans l'optique de s'adapter aux changements et que ces modifications sont infructueuses, on est dans le cas d'une interdépendance de vulnérabilité. Tous les domaines peuvent être affectés par ces effets coûteux et à ces deux niveaux. [...]
[...] Ainsi, la similarité des Etats entrainerait de la concurrence et donc aucune interdépendance, pour que l'interdépendance puisse s'exprimer il faut que les Etats soient différents et cultivent donc la même vulnérabilité réciproque, c'est à dire le même danger si les relations interétatiques s'arrêtent. C'est donc dans ce sentiment d'insécurité que les Etats peuvent au maximum optimiser leurs capacités, lorsqu'ils ont réellement besoin de l'autre. Pour autant, Waltz distingue cette division à l'échelle internationale à celle à l'échelle nationale. Cette distinction s'applique aux termes d'interdépendance et d'intégration. En effet, comme précédemment expliqué, le système étatique est hiérarchisé et le système interétatique est anarchique. [...]
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