Les territoires dans la mondialisation - publié le 27/05/2013

Résumé du document

La mondialisation est une mise en relation de différentes parties du monde qui génère de multiples flux. Elle s'est renforcée parallèlement à la diffusion du capitalisme et du libéralisme. Elle a donné naissance au « système-monde », un monde dont les différentes parties seraient connectées et fonctionneraient comme un système unique et homogène (globalisation).
En réalité, la mondialisation hiérarchise et sélectionne les territoires. Elle s'appuie sur des centres et des pôles d'impulsion (espaces, lieux de commandement où se prennent les décisions de portée mondiale, d'où partent et convergent les grands flux) qu'elle privilégie et sur des périphéries dynamiques dont elle tire profit et laisse en marge des territoires qui présentent peu d'intérêt (« marges évitées »).

Extraits

[...] Elle s'appuie sur des centres et des pôles d'impulsion (espaces, lieux de commandement où se prennent les décisions de portée mondiale, d'où partent et convergent les grands flux) qu'elle privilégie et sur des périphéries dynamiques dont elle tire profit et laisse en marge des territoires qui présentent peu d'intérêt marges évitées Problématique : Dans quelle mesure la mondialisation est-elle un facteur de recomposition et de hiérarchisation des territoires ? I. Pôles et espaces qui dynamisent la mondialisation et en tirent profit. II. [...]

[...] La verticalité de New York est le marqueur de sa puissance et de sa vocation mondiales. L'espace mondial s'articule autour de quelques métropoles mondiales interconnectées qui fonctionnent en réseaux et qui constituent l'archipel métropolitain mondial. Les échanges se font moins entre les nations qu'entre ces pôles urbains. L'économie mondiale est aujourd'hui intermétropolitaine autant qu'internationale. La concentration de la production et des fonctions de décision et de commandement dans les grandes villes traduit la métropolisation de l'économie mondiale. Au sommet de la hiérarchie urbaine, les quatre villes globales New York, Londres, Paris et Tokyo (têtes de réseaux elles disposent de tous les attributs de la puissance). [...]

[...] La crise urbaine se traduit par la multiplication et l'extension des bidonvilles Le sous-développement est aggravé par l'absence de démocratie, la multiplication des conflits internes et des coups d'Etat, situation qui joue un rôle de repoussoir pour les investissements étrangers. B. Les angles morts de la mondialisation, des espaces évités Les espaces en marge pour des raisons spécifiques. Certains espaces sont évités par la mondialisation en raison de caractères géographiques particuliers : la distance et l'isolement, l'enclavement dans l'intérieur des continents, des climats extrêmes. L'Afrique saharienne et sahélienne, l'Amérique Andine, l'Asie Centrale et dans une moindre mesure la Sibérie vivent en marge de la mondialisation. [...]

[...] Au Etats-Unis, les Appalaches, les Rocheuses et beaucoup d'espaces ruraux sont peu touchés par la mondialisation, en Chine, tout l'Ouest rural et pastoral est marginalisé (très fort contraste avec la Chine littorale très intégrée), au Brésil, le Nord-Est et une grande partie de l'Ouest (Amazonie) peuvent être considérés comme des marges évitées alors que le littoral Atlantique au Sud est de plus en plus intégré C. Des quartiers victimes de ségrégation socio-spatiale Dans les pays développés. A l'échelle des villes de la Triade, la mondialisation renforce le clivage socio-spatial. Le CBD accueille des personnes intégrées à la mondialisation dont le niveau de revenus leur permet de vivre dans les quartiers aisés des centres ou dans les Suburbs. [...]

[...] Les espaces délaissés, en marge de la mondialisation. A. Les Pays les Moins Avancés, exclus de la mondialisation Les PMA sont les pays les plus pauvres de la planète, il s'agit du Sud en panne. On dénombre 49 PMA surtout situés en Afrique subsaharienne, mais aussi en Asie (Afghanistan, Laos, Népal) et en Amérique (Haïti).Trois critères officiels les définissent : un PIB par habitant inférieur à 500 dollars, une part de l'industrie dans le PIB inférieure à et un taux d'alphabétisation qui n'atteint pas les de la population. [...]