On formule de nouvelles priorités sur le plan stratégique. On a la projection de forces à l'étranger, la dissuasion, la protection du territoire et des personnes. En 1994, date du 2nd livre blanc sur la défense française, on attire l'attention sur le fait qu'on utilise plus la projection que d'autres stratégies. Il faut alors avoir du personnel entrainé et spécialisé. Le dernier livre blanc date de 2008. Les deux premiers livres blancs sont des livres blancs de la défense. En 2008, c'est un livre blanc de la défense et de la sécurité. Les grilles d'analyse n'ont jamais été mises en articulation. Ici, le titre est révélateur d'une tentative d'articulation. On n'est plus dans le schéma que nous proposait la philosophie politique moderne (Hobbes). Aujourd'hui l'un des arguments avancés c'est de dire qu'il n'y a plus de distinction entre l'interne et l'externe (Bigo), le Livre Blanc s'en inspire.
L'idée c'est de donner plus de poids au Parlement dans la décision d'envoyer plus de troupes à l'étranger ; dans le livre blanc, on a formulé l'idée que le monde est plus dangereux qu'avant ; il y a une complexité, une incertitude sur les évènements conflictuels qui fait que nous sommes exposés à plus de dangers qu'auparavant ; tout ceci étant lié à la mondialisation. Le terrorisme est vu comme le danger principal, on parle d'un déplacement du centre stratégique en Asie, on formule l'idée d'un déclin des puissances occidentales, on parle d'Etats fragiles et de zones de non-droit, et on parle de nouveaux scénarii de surprise stratégiques qui proviendraient en particulier du terrorisme avec armes non conventionnelles.
Le livre blanc identifie des fonctions stratégiques :
• Prévention et dissuasion
• Renseignements et connaissances sur les zones géographiques
• Protection et intervention
Ce livre blanc est révélateur d'un tropisme, procède par occultation et pose des questions. C'est un Livre Blanc qui est très influencé par la conception américaine du moment, en particulier lorsque l'on regarde les zones d'intérêts stratégiques, les moyens de surveillance comme modalité de gestion des enjeux stratégiques.
[...] On retrouve cette dynamique dans le fonctionnement de l'organisation. Rosenau (Turbulence in World politics) propose un nouveau modèle postinternational. On a donc deux mondes : le monde stratocentré et le monde multicentré. Le premier est fondé sur le principe de souveraineté, le second est libre de souveraineté. Maintenant, il faut penser les interactions des acteurs des deux mondes. Il y a une volonté d'agir à partir d'opérateurs qui renvoient au monde multi centré tout en étant reliés aux États. C'est ce qui se retrouve dans la structure de la Francophonie. [...]
[...] C'est la nature de la construction de l'État qui explique que les intégristes se réfugient dans une pratique terroriste. Selon Coker, le terrorisme religieux renvoie non pas à une rationalité instrumentale, mais à une rationalité expressive qui distinguerait le terroriste néo-fondamentaliste des autres formes de terrorisme. On n'a pas de véritable revendication. Selon le prof, il y a des terrorismes, et ces terrorismes il faut les penser dans un contexte. Le contexte c'est la transformation du système international tant dans sa structure que dans sa nature. [...]
[...] Ces approches alternatives de la sécurité cherchent à s'imposer comme un référent global. Les acteurs diplomatiques et les sources intellectuelles prétendent à l'universel. La sécurité humaine n'est pas une question d'armement, mais une question de vie humaine et de dignité. L'individu est au cœur de ce concept de sécurité humaine. Ce concept revêt 7 composantes : La sécurité économique : garantie d'un revenu minimum qui revient d'un travail rémunéré. La sécurité alimentaire La sécurité sanitaire : éradication des maladies infectieuses et parasitaires. [...]
[...] L'une des illustrations qui sont prises c'est le conflit bosniaque. Quand on regarde bien, les alliances liées par les Bosniaques avec les puissances extérieures devraient être révélatrices de ce conflit civilisationnel. Ils devraient trouver dans les puissances musulmanes des appuis stratégiques. Or, cette logique n'existe pas ici. Ces puissances n'accordent pas leur aide, mais tissent des liens avec les Serbes. Le second problème concernant l'explication d'Huntington c'est qu'à force de donner une importance majeure à la religion, il en occulte les véritables facteurs. [...]
[...] L'essor de cette pratique est dû : Discrédit des régimes totalitaires Baisse des budgets étatiques Émergence de nouveaux acteurs L'articulation avec la diplomatie officielle L'articulation peut se faire du point de vue bilatéral ou en amont pour assurer des négociations multilatérales. Tout dépend de l'agenda politique officiel. La diplomatie informelle renforce la diplomatie officielle. En 2003, le gouvernement allemand décide de sceller une réconciliation en réalisant une exposition d'art moderne à New York avec des biens culturels allemands et américains. On a un double patronage. La question de l'adhésion de la Turquie à l'UE, les Britanniques y sont favorables. La Turquie aura le même poids qu'une grande puissance au sein de l'UE. [...]
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