Sciences politiques, couple franco-allemand, leadership franco-allemand, Union européenne, rapprochement, alternative à la guerre, nouvel ordre mondial, OFAJ
Dans l'imaginaire : « amitié » qui succède à la séquence des ennemis héréditaires. Mais, outre les difficultés chez les peuples et dirigeants d'après WWII, il y eut, dans cette démarche commune, une forte dimension pragmatique. Si les pères fondateurs n'étaient pas dénués d'idéalisme, ils ont fait preuve d'un grand réalisme pour parvenir au rapprochement des deux pays : création progressive de solidarités humaines, économiques et institutionnelles, censées conduire les deux pays à un point de non-retour en termes de concertation et de respect mutuel.
[...] Que reste-t-il du couple franco-allemand ? Partie 1 : un rapprochement fondé sur le pragmatisme Dans l'imaginaire : amitié qui succède à la séquence des ennemis héréditaires. Mais, outre les difficultés chez les peuples et dirigeants d'après WWII, il y eut, dans cette démarche commune, une forte dimension pragmatique. Si les pères fondateurs n'étaient pas dénués d'idéalisme, ils ont fait preuve d'un grand réalisme pour parvenir au rapprochement des deux pays : création progressive de solidarités humaines, économiques et institutionnelles, censées conduire les deux pays à un point de non-retour en termes de concertation et de respect mutuel. [...]
[...] Les compromis franco-allemands ont donc perdu de leur automaticité mais reste loin d'être superflus pour le fonctionnement de l'UE. Il s'agit aujourd'hui d'élargir la coopération bilatérale pour augmenter la masse critique constituée par les deux Etats et couvrir d'autres positions et conceptions au sein de l'UE. Ce fut l'objectif du triangle de Weimar, créé en 1991 à l'initiative de Hans-Dietrich-Genscher (FDP, libéral), instaurant des rencontres trilatérales régulièrement dans le but de favoriser la réconciliation germano-polonaise en y associant un pays tiers. [...]
[...] Pour eux, il fallait un système de défense collectif (OTAN, 1949) et la remilitarisation de l'Allemagne de l'ouest. Les Etats-Unis poussaient aussi à la fin des plafonds de production, la production siderurgique et minière de l'Allemagne pouvant être cruciale en cas de conflits. Si la France refusa la remilitarisation et la fin des plafonds dans un premier temps, elle comprit qu'une Allemagne isolée ne serait pas un gage de stabilité pour l'Europe, et qu'il valait mieux jouer, pour un contrôle, sur l'intégration plutôt que sur la marginalisation. [...]
[...] Plus au pouvoir, les deux hommes poursuivent le projet en créant le Comité pour l'Union monétaire. Le développement de projet de nature plus politique (1985-1992) Continuation des projets économiques : Schengen et Acte Unique(86). Mais Kohl-Mitterrand, maintenant la confiance établie, entendent donner le coup d'envoi de l'intégration politique. Ouvre la voie à une politique étrangère commune, mais surtout, de concert avec Delors, ont le rapport servi de base à l'accord sur le projet de monnaie unique en 1989. Débouche sur Maastricht et Amsterdam en 97. [...]
[...] Côté allemand, plus de réserve, ton plus réservé. Le traité de l'Elysée, symbole clé du rapprochement En pleine crise européenne sur le Royaume Uni : Allemagne pour, France contre. Même si le Bundestag amenda ensuite le texte, le traité de l'Elysée constitue aujourd'hui encore une référence. Selon un baromètre publié par le magazine ParisBerlin des Allemands et des Français connaissent au moins son nom. Tombé au départ dans l'oubli, c'est Kohl/Mitterrand qui en firent l'emblème de l'amitié entre les deux pays. Le traité est depuis célèbré. [...]
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