On considère actuellement que l'étude des relations internationales est un passage obligé parce que personne ne peut se désintéresser de ce qui se passe sur la planète. Désormais, on ne peut plus se sentir à l'abri au sein des frontières d'un État. On vit dans un monde global dans lequel l'Etat ne constitue plus une sécurité.
La multitude d'acteurs ne respecte pas nécessairement les frontières des États. Les relations internationales interviennent pour essayer d'expliquer ces nouveaux phénomènes, donner des clés, sans pouvoir les prévoir. Le monde global est confronté à une multitude de menaces qui ne peuvent pas être traitées au niveau d'un État. Elles nécessitent des réponses internationales.
On entend par relations l'ensemble des rapports entretenus par plusieurs entités entre elles. La notion de relation induit l'idée d'une influence réciproque, d'un lien de dépendance. Une décision prise par un acteur va obliger un autre acteur à se positionner, à prendre des décisions. Le terme « international » a été inventé par Jeremy Bentham (1748-1832) dans son ouvrage « A plan for an Universal and Perpetual Peace », créé dans une perspective de paix. Bentham a estimé que l'expression utilisée pour désigner les relations internationales, jus gentium, ne traduisait plus la réalité des relations internationales.
À la fin du XVIIIe siècle, les relations internationales sont devenues des relations interétatiques, intergouvernementales. Jusque dans les années 1970, les relations internationales ne concernaient que les rapports entre États sur la scène internationale. Cette définition n'est plus valable aujourd'hui parce que des nouveaux acteurs sont apparus à côté des États. Sont apparues les organisations internationales intergouvernementales (OI). Sont apparues également des forces transnationales qui sont, selon Marcel Merle, des « mouvements et les courants de solidarité d'origine privée qui cherchent à s'établir à travers les frontières et qui tendent à faire valoir ou prévaloir leur point de vue dans le système international. »
Il y a deux grandes sortes de forces transnationales. On trouve les entreprises multinationales, qui cherchent à s'implanter sur toute la planète. Elles vont donc faire valoir leur point de vue, en utilisant des moyens de pression. Les ONG sont créées par des individus et cherchent à avoir une perspective transfrontalière, comme les organisations de sauvegarde de l'environnement.
Dans toutes les conférences internationales, on trouve nécessairement des ONG. L'opinion publique internationale participe également aux relations internationales. Des mouvements moins pacifistes, voire terroristes, cherchent à peser sur la scène internationale, en influençant les États. Compte tenu de l'émergence de ces nouveaux acteurs, on est obligé d'envisager une définition plus large des relations internationales, sans se limiter aux relations interétatiques, en intégrant tous les acteurs. On pourrait donc parler de relations transnationales.
L'étude des relations internationales est donc l'étude sociohistorique, juridique et politique des activités interétatiques et transnationales. C'est-à-dire l'étude du fonctionnement de la planète. Pour les politistes, c'est l'étude de la structuration de l'espace mondial par des réseaux d'interactions sociales.
[...] Le dernier territoire qui a accédé à l'indépendance en 1994 est l'archipel de Palao. Le conseil de tutelle n'a donc plus de raison d'être mais existe quand même parce que sa suppression exigerait une révision de la Charte. La question du retour de ce conseil s'est posée pour le Kosovo et le Timor-Oriental. Le problème a été évoqué pour Haïti Le dernier organe est la Cour internationale de justice. C'est l'organe juridictionnel des Nations Unies, mais ne peut juger que les Etats. [...]
[...] La Chine s'oppose ou s'abstient à toute intervention dans les affaires intérieures d'un Etat, ce qui complique la tâche du Conseil de sécurité. Le problème actuel est la légitimité du Conseil de sécurité. L'Afrique, le monde musulman n'ont pas de membre permanent au conseil de sécurité. Le Japon et l'Allemagne ne sont toujours pas représentés. Les Etats puissants ont évolué. Pour permettre la création ou le recrutement de nouveaux Etats membres, il faudrait réviser la Charte, ce qui implique un accord du Conseil de sécurité. Si on augmente le nombre de membres permanents, ce sera difficile de gérer les décisions. [...]
[...] Un principe est cependant posé par le droit international. Un Etat refuse de reconnaitre les Etats nomades. Ces Etats ne tenaient pas compte des frontières. Ce refus s'est traduit par des politiques de sédentarisation qui ont été assez brutales. En Afrique, on a sédentarisé les Touareg qui sont encore assez brutaux. Un gouvernement exerçant effectivement le pouvoir sur la population présente sur le territoire. Ce n'est pas simplement un gouvernement. Le phénomène étatique est un phénomène politico-administratif. L'Etat doit être doté d'un gouvernement. [...]
[...] On compte plus d'organisations internationales que d'Etats. Elles obéissent toutes aux mêmes caractéristiques communes. Section 1 caractéristiques communes aux organisations intergouvernementales. L'organisation internationale est une association permanente d'Etats souverains. On distingue donc l'organisation internationale d'une conférence internationale temporaire. Cette organisation poursuit un but d'intérêt commun et va être créée et régie par un traité. Ce traité appelé aussi constitutif va donner à l'organisation internationale des compétences, un statut juridique et les moyens d'exercer ces compétences. Elle va la doter d'organes qui la représentent, et de l'argent. [...]
[...] Il ne faut donc pas la confondre avec la Cour pénale internationale. Elle ne fait que trancher un litige entre Etats. Tous les Etats membres des Nations Unies peuvent saisir la Cour, mais aussi les Etats qui ne sont parties qu'au statut de la Cour. Il faut donc que l'Etat soit au moins partie à ce statut. Il faut aussi que l'Etat ait donné son consentement à être jugé pour l'affaire en question. On ne peut pas contraindre un Etat à aller devant la Cour internationale de justice. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture