URSS, politique internationale, révolution socialiste, guerre froide, grande alliance
Question de la spécificité de la politique internationale de l'URSS : s'agit-il d'une politique extérieure marxiste ? L'apport théorique de Marx et Engel dans ce domaine reste assez faible, ne constituant pas le centre de leurs préoccupations. Pour ces derniers, la révolution socialiste devait se produire plus ou moins simultanément dans la plupart des pays capitalistes évolués. La seule question qui se pose alors était celle de l'union et de l'action internationale de la classe ouvrière.
La situation créée par la révolution dans un seul pays, l'URSS, est une situation inédite, qui n'avait pas été prévue, qui conduit ses dirigeants à tâtonner du point de vue extérieur.
[...] L'intervention en Afghanistan semblait marquer une poussée d'expansionnisme sans précédent. Elle favorisa, à l'automne 1980, l'élection de R. Reagan, préconisant l'arrêt de la détente et un retour à la guerre froide. L'URSS est à nouveau présentée comme “l'empire du selon les propres termes de R. Reagan. Reprise de la course aux armements (programme IDS : la “guerre des étoiles) Bilan Au début des années 1980, le bilan de la politique extérieure menée par Brejnev s'avère plutôt négatif : L'ère de la “détente” (qui, globalement, avait profité, sur le plan diplomatique comme sur le plan économique, à l'URSS) est terminée. [...]
[...] Dans le Tiers Monde, les résultats obtenus par les Soviétiques restent très fragiles : Le soutien économique à Fidel Castro coûte de plus en plus cher Le régime sandiniste, au Nicaragua, soutenu par l'URSS est en difficulté Le Viet-nam, allié de l'URSS, s'embourbe dans une guerre sans perspective avec le Cambodge, soutenu par la Chine. En Afrique, le désastre économique des anciennes colonies portugaises, libérées avec l'aide de l'URSS, Angola et Mozambique, constitue autant de désillusions. Enfin, et surtout, l'Afghanistan apparaît de plus en plus comme un gouffre financier et humain, qui mobilise un corps expéditionnaire de hommes dans une “sale guerre”, extrêmement impopulaire en URSS. [...]
[...] Le retournement de situation prépare les esprits au Congrès. les rapports Est-Ouest La coexistence pacifique prévaut. L'initiative des dirigeants soviétiques : s'impose comme une nécessité : la guerre froide épuise les finances est rendue possible par le sentiment de sécurité éprouvé par les dirigeants soviétiques : l'URSS dispose de la bombe H à partir de 1953 (1949 pour la bombe A). Elle se heurte cependant encore à l'agressivité américaine : La guerre de Corée avait été l'occasion d'une intense mobilisation anticommuniste, qui ne retombe pas en 1953 (poursuite du maccarthysme jusqu'en 1954). [...]
[...] Reconnaissance de l'URSS par l'Italie en 1922. Il faut attendre l'arrivée au pouvoir des travaillistes en Angleterre, des Radicaux en France, pour que ces deux pays reconnaissent à leur tour l'URSS (1924). Enfin, si le Japon reconnaît l'URSS en 1925, les Etats-Unis ont attendu l'arrivée au pouvoir de Roosevelt et la GM pour normaliser leurs relations avec la puissance communiste. L'ensemble de ces reconnaissances se traduit par un accroissement de la participation financière et technique occidentale à la NEP la politique de "front prolétarien uni" 1921 : III° Congrès : Le nouveau mot d'ordre est la constitution d'un “front prolétarien consignes de modération, notamment à l'égard de la social démocratie : des actions communes, ponctuelles et limitées peuvent être entreprises (stratégie mise en œuvre en France en 24, qui débouche sur la victoire du Cartel des gauches). [...]
[...] Les limites de la détente : 1975 : rafraîchissement des relations Est Ouest : Crise des euro-missiles Reprise d'une politique interventionniste de l'URSS à travers le monde L'aide apportée aux “Etats progressistes” Dans la seconde moitié des années 1970, l'URSS multiplie ses engagements, notamment au Proche-Orient et en Afrique. Afrique : encourage l'intervention cubaine en Angola aide elle-même le FRELIMO du Mozambique intervient directement d'abord aux côtés de la Somalie puis, retournant son alliance, aux côtés de l'Ethiopie du général Mengistu Les positions acquises par l'URSS en Afrique lui ouvrent des possibilités nouvelles pour l'expansion de sa puissance navale, qui connaît, dans les années 1970, un développement spectaculaire. [...]
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