ONG - Développement - Coopération - Evolution - Aide
Aujourd'hui, on ne peut pas dire que la coopération soit réservée aux seules organisations qui se sont donné ce but : les ONG de coopération. De multiples acteurs de la société dite civile belge ou européenne mènent avec des acteurs du Sud des projets d'assistance ou de développement. La notion de société civile est particulièrement controversée. Nous tenterons de la définir plutôt comme un espace où interagissent de multiples acteurs plus ou moins représentatifs de secteurs de la population en vue de mener des actions ou d'influencer les politiques menées par l'Etat.
[...] Avec les Objectifs du Millénaire votés par l'Assemblée des Nations Unies (2000) et la Conférence de Monterrey (2002) sur le financement du développement, on voit peu à peu remonter les chiffres de l'aide et réapparaîtrel'objectif du Mais comme le montrent les dernières conférences internationales (Accra, septembre 2008, sur la qualité de l'aide et Doha, décembre 2008 sur le financement du développement), les grands bailleurs d'aide restent extrêmement frileux et la crise actuelle ne risque pas de les inciter à améliorer leurs performances le rôle des ONG dans une nouvelle approche de la coopération Dans ce contexte, le monde des ONG, fort de son expérience et des contacts étroits qu'il entretient avec les populations du Tiers-Monde, à la recherche de moyens financiers et de plus en plus dépendants de fonds publiques, est lui aussi sollicité pour prendre en charge un travail structurel à plus long terme. Mais pas n'importe comment. [...]
[...] Parce qu'ils ont beaucoup de donateurs, certaines capacités de mobilisation, une longue expérience de travail collectif ? Les institutions internationales utilisent beaucoup cette lacune pour disqualifier les organisations qui les gênent ou, à contrario, choi sir les interlocuteurs qui leurs conviennent. Mais c'est aussi dans la souplesse et la diversité que les acteurs de la société civile puisent leurs capacités d'action,de réaction, de propositions Au niveau des institutions européennes, les organisations de la société civile s'organisent en réseaux qui forment 7 plates-formes de revendications : sociale, de coopération au développement, de femmes, de Droits Humains, de défense de l'environnement, de promotion de la culture et de promotion de la santé publique Les acteurs hors ONGD Parmi les organisations de la société civile en dehors des ONG de développement (ONGD), il existe de multiples organisations qui n'ont pas comme objectif principal de soutenir des projets de développement au Sud mais qui, à un moment de leur histoire, ont ajouté cette carte à leurs activités et sont donc aussi des acteurs de la coopération au développement. [...]
[...] Celle-ci s'explique notamment parce qu'elles sont le reflet de notre société, de sa diversité, de ses débats. Ainsi, chez nous aussi, elles sont le produit de notre histoire comme on le verra plus loin, bien plus que de l'histoire du Tiers Monde D''où viennent-elles ? Où vont-elles ? Et finalement que sont-elles ? A travers les questionnements ainsi soulevés, ce sont aussi les grandes interrogations sur la coopération qui affleurent. Quelques grandes étapes historiques L'origine de la mouvance ONGD en Europe date d'après la seconde guerre mondiale. Retenons 3 caractéristiques des années 50-60 : 1. [...]
[...] Peu à peu, l'interaction avec des acteurs du Nord dont les pratiques sont questionnées par les ONGD (ex : les organisations. paysannes dans la promotion d'un modèle agricole défavorable au Sud) va amener celles-ci à s'intéresser aussi au développement chez nous. Certes, leur spécificité reste la coopération Nord Sud mais celle-ci doit s'inscrire dans des réflexions et campagnes qui concernent aussi les problèmes de développement au Nord. La mondialisation de l'économie interpelle le rôle des ONGD comme unique vecteur d'une solidarité du Nord vers le Sud. [...]
[...] Entendons-nous bien : il n'est pas question ici de nier l'intérêt pour les ONG d'une bonne coordination avec les politiques publiques de développement. Elles n'ont en aucun cas à se substituer au rôle et responsabilités des Etats. Mais elles doivent maintenir leur spécificité, pouvoir jouer leur rôle de critiques et de propositions d'alternatives. Ce qui n'empêche d'ailleurs nullement des contacts et des collaborations avec les institutions internationales. Mais en gardant leurs marges de manœuvres, libertés de créer et d'expérimenter dans le cadre de partenariats solides avec leurs collègues du Sud. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture