Notion de gouvernance, relations internationales, Angell, ONU organisation des Nations Unies, gouvernance mondiale, réunions d'états
Avant d'émerger dans le champ des relations internationales, la gouvernance était un terme déjà employé à l'échelle des États. Pour une définition simple, la gouvernance renvoie à l'action de gouverner, c'est-à-dire avoir le pouvoir de mettre en place des normes et de les faire respecter. La gouvernance a été utilisée par beaucoup de chercheurs comme un synonyme de gouvernement, mais la gouvernance est en fait plus complexe ; elle est plutôt un processus, formel ou non, de négociations entre des acteurs, duquel sont produites des normes et règles qui s'imposent à ces mêmes acteurs.
[...] Le terme de gouvernance commence alors seulement à être employé progressivement dans les cercles universitaires. Il n'entre dans le langage des agences internationales, par exemple les agences d'aide au développement, qu'à la fin des années 1980. La gouvernance globale s'est ensuite constituée en véritable sujet d'étude des RI, devenant un terme reconnu, avec par exemple des revues qui lui sont consacrées, comme Governance : An International Journal of Policy, Administration, and Institutions créée en 1988. La question de la gouvernance apparaît alors comme une solution pour coordonner le fonctionnement du marché international et la souveraineté des États : certains prônent la structuration d'un système politique à l'échelle planétaire. [...]
[...] Les réalistes pointent les dysfonctionnements de la gouvernance globale des organisations comme l'ONU. Certains chercheurs prennent en compte ces critiques ; Held présente ainsi en 2007 plusieurs difficultés du système de gouvernance onusien, qu'il convient de résoudre pour avoir une gouvernance mondiale réellement démocratique. La forme de la gouvernance mondiale a donc évolué selon les limites constatées des organisations internationales, comme leur inefficacité, la lourdeur de leur bureaucratie, ou leur manque de légitimité. De nouvelles formes de gouvernances sont apparues, comme la diplomatie de club, incarner le G7 : on assiste ici à une sorte d'un partage du leadership, au sein de ces réunions d'États qui ne se veulent plus universelles. [...]
[...] La notion de gouvernance dans les relations internationales I. La gouvernance Avant d'émerger dans le champ des relations internationales, la gouvernance était un terme déjà employé à l'échelle des États. Pour une définition simple, la gouvernance renvoie à l'action de gouverner, c'est-à-dire avoir le pouvoir de mettre en place des normes et de les faire respecter. La gouvernance a été utilisée par beaucoup de chercheurs comme un synonyme de gouvernement, mais la gouvernance est en fait plus complexe ; elle est plutôt un processus, formel ou non, de négociations entre des acteurs, duquel sont produites des normes et règles qui s'imposent à ces mêmes acteurs. [...]
[...] Lourme, éditions du Cerf B. Badie et D. Vidal (dir.), Qui gouverne le monde ? La découverte D. Held, « De l'urgente nécessité de réformer la gouvernance globale », Recherches sociologiques et anthropologiques G. Hermet, A. Kazancigil, J.F. Prud'homme, La gouvernance : Un concept et ses applications, Éditions Karthala, « Recherches internationales » J. Nye, « Soft Power », Foreign Policy J.M. [...]
[...] De plus, on semble observer un retour de la souveraineté des États à défaut de la gouvernance, les deux notions paraissant complémentaires. L'usage de la force et l'affirmation de la domination des États ont l'air de revenir au début du 20e siècle, ce qui compromet les espoirs de ceux qui portaient la gouvernance mondiale comme mode de régulation efficace du monde. Bibliographie G. Andréani, « Gouvernance globale : origines d'une idée », Politique étrangère, n° 3 – 2001, pp. 549-568 N. Angell, America and the New World-State D. [...]
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