Cours ayant trait aux sciences politiques, celui-ci est consacré à la théorie des relations internationales et plus précisément au libéralisme dans les relations internationales.
[...] Pendant la Guerre froide, c'est la lecture réaliste des relations internationales qui triomphe, pour laquelle la morale est une illusion. Cela étant, il y a eu des débats. Aux Etats-Unis dans les années 1970 sur la dimension morale de l'arme nucléaire. C'est aussi à cette époque que la politique des droits de l'homme menée par Carter commence à poser question. Et toute une série de publications dans les années 1970, notamment Théorie de la justice de Rawls en 1971 que le débat, concernant la justice interne surtout, va se développer. [...]
[...] Longtemps, c'est la guerre préventive qui a été la norme dans les relations internationales. Dans une conception hobbesienne des relations internationales, chaque Etat a la liberté de faire tout ce qu'il considère indispensable à son existence. Intériorisée par l'ensemble des unités politiques tout au long de l'Antiquité et du Moyen Âge, réapproprié par la France napoléonienne ainsi que par l'Allemagne hitlérienne, la conception hobbesienne de l'état de guerre se traduit au niveau des pratiques par le recours à la guerre préventive comme à un outil normal et même commun de l'art diplomatique Ce n'est pas ce cas pour Locke. [...]
[...] Cette dimension pluraliste du libéralisme de Moravcsik le rend compatible avec les théories de la prise de décision de Graham Allison par exemple. Alors que Waltz privilégie le niveau d'analyse systémique qu'est la configuration en pôles de puissance du système international pour expliquer le comportement extérieur des Etats, Moravcsik au contraire se situe au niveau de l'acteur collectif qu'est l'Etat. Plus exactement, il privilégie la nature du régime interne d'un Etat et affirme qu'elle exerce une influence prédominante sur son comportement international. [...]
[...] Critiques et renouveau d'une lecture libérale des relations internationales III.1. Quelques critiques de la pensée idéaliste (Cf. S. Hoffmann, Les illusions perdues in Le Gloannec & Smolar (dir.), Entre Kant et Kosovo, Paris, Presses de Sc. Po, 2003) Le problème de l'idéalisme ne consiste pas en un refus de prendre en compte les vérités du réalisme. La description de Kant de la réalité de l'état de guerre international est très proche de ce qu'en avait dit Hobbes. Mais le but de Kant est de sortir de cette réalité par deux moyens : le sens moral et le sens de l'histoire. [...]
[...] Quelques critiques à la thèse de la paix démocratique : - l'absence de violence armée entre démocraties est un constat discutable. - problème quant à la notion même de démocratie : quelle définition adopter ? - la paix démocratique exige une démocratie consolidée, mature, dont les institutions existent et fonctionnent depuis un certain temps, où les valeurs libérales sont intériorisées par la population comme par les dirigeants. d'où une critique fondamentale sur l'impact de la transition démocratique sur la guerre et la paix. Cf. [...]
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