Donald Trump, Hezbollah, printemps arabe, Irak, Yémen, Iran, Israël, Benjamin Netanyahou, Liban, Moyen-Orient, guerre de Syrie, territoires, Bachar el Assad, dictatures arabes, régime des Ayatollahs, colonialisme
On était longtemps persuadés que les dictatures du Moyen-Orient allaient tomber les unes après les autres pour permettre aux peuples de la région de connaître une ère de démocratisation et de prospérité et, peut-être, de pouvoir lier une amitié véritable avec leurs anciens colonisateurs européens. Des peuples amis... qui aujourd'hui réalisent leurs désillusions au regard de l'érosion rapide du printemps arabe.
[...] Les sanctions Quant à l'Iran, les sanctions américaines portent leurs fruits. Le budget alloué au Hezbollah fond comme neige au soleil et les combattants libanais quittent peu à peu la Syrie pour rentrer au bercail, par manque de moyens de survie dans un pays en guerre, où ils ont, certes brillé, mais dont le régime d'Assad peut désormais se passer d'eux en vue d'achever la reconquête des territoires perdus, les huit années précédentes de guerre. D'autant que, appelé à l'aide, dès 2014, par un Bachar el Assad aux abois qui ne contrôlant plus que de son pays, Poutine voit plutôt d'un bon œil le ralentissement des ambitions iraniennes sur les plates-bandes russes. [...]
[...] La guerre de Syrie a certes englouti des centaines de milliards de dollars iraniens et des dizaines de milliers de combattants chiites, mais cela n'aurait jamais suffi à éteindre la volonté iranienne (et du mouvement islamiste libanais) à imposer un territoire chiite à cheval entre l'Iran, l'Irak, la Syrie et le Liban, ce que l'on a appelé « le triangle chiite » et qui devrait notamment permettre à l'Iran de disposer d'une ouverture portuaire et militaire vers la Méditerranée. En réalité rien ne fonctionne mieux que la guerre économique. [...]
[...] L'invincible Hezbollah libanais dans le viseur de Trump I. Les dictatures du Moyen-Orient On était longtemps persuadés que les dictatures du Moyen-Orient allaient tomber les unes après les autres pour permettre aux peuples de la région de connaître une ère de démocratisation et de prospérité et, peut-être, de pouvoir lier une amitié véritable avec leurs anciens colonisateurs européens. Des peuples amis . qui aujourd'hui réalisent leurs désillusions au regard de l'érosion rapide du printemps arabe. On aurait même pu éviter le bain de sang dans lequel plongeait le monde arabe dès 2011, et ayant culminé en Syrie. [...]
[...] Entre-temps l'État islamique (vaincu soi-disant par le savoir- faire du président américain Trump) a lui aussi essaimé. Des groupes aussi dangereux que Boko Haram, aux portes du Niger et du Cameroun, sont déjà assez puissants pour essaimer à leur tour, partout en Afrique du Nord. Le modèle guerrier Hezbollah, tellement efficace et redouté par l'État hébreu et son allié inconditionnel des USA, fut trop compliqué à vaincre sur le champ de bataille. Et durant les deux dernières décennies, les victoires de la milice islamiste n'avaient cessé d'entretenir les craintes de l'État hébreu. [...]
[...] Si c'est autour de l'Iran et sa créature du Hezbollah libanais que s'est joué le jeu de domino arabe, les choses sont allées trop loin pour s'arrêter en si bon chemin. Les révolutions se jouent désormais ailleurs, au Soudan, au Niger ou encore en Afghanistan (où les talibans sont épisodiquement bousculés par de nouveaux concurrents, salafistes). Déjà le grand gâteau libyen de gaz et de pétrole s'engloutit discrètement par les grandes compagnies pétrolières. Mais il reste d'autres grands gâteaux à se partager, tels que celui d'Algérie, la prochaine victime du printemps. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture