L’impact des questions énergétiques sur les relations internationales

Thèmes abordés

Questions énergétiques, relations internationales, Etats-Unis, nouvelle politique de l'énergie (NEP), pétrole vénézuélien, oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, politique chinoise, Union européenne, gazoducs russes

Résumé du document

La situation de dépendance énergétique est, de la fin des années 70 jusqu'à la période récente, une des faiblesses de l'hyperpuissance américaine. En 1973, la part de pétrole importé représentait 35% de la consommation des Etats-Unis, cette proportion culmine à 60% en 2005 et ne représente que 24% en 2015. Les enjeux géopolitiques sont d'autant plus importants que la dépendance est forte. Cette situation a conduit le président Bush a définir une nouvelle politique de l'énergie (NEP) en mai 2001.

Il s'agit en premier lieu de pallier la moindre fiabilité de l'approvisionnement vénézuélien (le Venezuela a les plus importantes réserves mondiales aujourd'hui y compris les huiles lourdes). Or la loi pétrolière de 2001 définit par le président Chavez et renforcée en 2006-2007 a rendu moins favorable les conditions dans lesquelles les compagnies étrangères interviennent : une formule de joint-venture où la compagnie nationale vénézuélienne perçoit 60% des profits et les compagnies étrangères 40%.

Extraits

[...] L'accord de Paris lui-même aboutissait à une quasi-unanimité. Seuls le Nicaragua (estimant que l'accord devrait être plus contraignant) et la Syrie ne l'ont pas signé. L'annonce du retrait des Etats-Unis [5]de l'accord de Paris, le 1er juin, destinée à satisfaire « les citoyens de Pittsburgh [ville minière et sidérurgique] plutôt que ceux de Paris » montre combien cette convergence est fragile 2003 : Chevardnadze conduit à la démission, Saakachvili le remplace en Géorgie. Ukraine 2004 : le perdant aux élections, Victor Iouchtchenko dénonce les fraudes électorales. [...]

[...] Elle a joué le rôle de modérateur dans la question du nucléaire iranien). En Afrique, c'est au Soudan que la Chine marque sa différence et en Amérique latine au Venezuela. D'une manière globale et en particulier en Afrique, la Chine déploie toute une gamme de moyens pour sécuriser son accès aux hydrocarbures : vente d'armes, investissements, grands travaux avec des ouvriers chinois souvent moins chers que la main-d'œuvre locale, crédits préférentiels ou aide au développement sans conditions (démocratie ou absence de corruption : seule condition ne pas reconnaître Taiwan). [...]

[...] La production de gaz de schiste a néanmoins commencé dans la région du Sichuan. III. L'enjeu énergétique au cœur des relations entre l'Europe et la Russie La dépendance de l'Union européenne en matière énergétique est forte tous combustibles confondus pour le pétrole pour le gaz). La Russie fournit à l'UE un tiers du pétrole brut importé (devant la Norvège et l'Arabie Saoudite) et 39% du gaz importé (devant la Norvège et l'Algérie). Avec la Russie, il existe donc une position de double dépendance, puisque l'UE dépend de la Russie pour son gaz, mais que la Russie dépend de l'Europe pour ses ventes. [...]

[...] La Russie semblait garder la main grâce au Nord Stream (entré en service e 2011: relie la Russie à l'Allemagne par le nord de l'Europe, avec la participation de groupes allemands) et au South Stream (projet de gazoduc en provenance de Russie à destination de l'Italie d'une part et de l'Autriche d'autre part, association de Gazprom avec ENI, le groupe italien). L'intérêt pour ces groupes est de collaborer avec la Russie pour obtenir des parts de l'exploitation pétro-gazière en Russie. [...]

[...] En cas de prix plus faibles, la part des importations pourrait remonter à 36% en 2040. Dès à présent le facteur énergétique ne justifie plus une implication aussi forte au Moyen-Orient. D'une part la production locale comble les trois quarts des besoins, par ailleurs la part des pays du Golfe a diminué dans les importations à elle seule l'Arabie saoudite pèse alors que le Canada représente des importations et trois pays latino-américains (Venezuela, Mexique, Colombie) représentent 21%. Comme l'indique le financier américain M. [...]