L'immigration est le fait de venir s'installer dans un pays étranger au sien (du latin immigrare qui signifie « pénétrer dans »). Phénomène désignant des mouvements de population d'un territoire vers un autre. Il existe différents types d'immigration :
- Immigration professionnelle : on se rend à l'étranger pour y travailler ou y étudier ;
- Immigration politique : un réfugié politique fuit les persécutions dans son pays d'origine ;
- Immigration sécuritaire : une personne fuit la guerre dans son pays d'origine ;
- Immigration économique : les habitants des pays pauvres cherchent un meilleur niveau de vie dans les pays riches ;
- Immigration personnelle : volonté de s'installer dans un pays par goût, par exemple si l'on se reconnaît dans ses valeurs ;
- Immigration familiale : rejoindre le conjoint, l'enfant déjà installé ;
- Immigration fiscale : installation dans un pays au niveau d'imposition moins élevé ;
- Immigration clandestine : immigration illégale des habitants des pays pauvres qui cherchent un meilleur niveau de vie dans les pays plus riches et grand delta de démographie, ou des immigrants politiques non reconnus.
Alors qu'en Europe, l'organisation économique des différents royaumes assigne les paysans à résidence, la mise en valeur de terres nouvelles provoque de grandes vagues migratoires. Parmi celles-ci, la traite des esclaves occupe une place importante dans la mesure où l'on estime à 20 millions le nombre d'Africains déportés vers le continent américain à partir du XVIe siècle.
En Asie, la déportation des Chinois vers l'Asie du sud-est et vers le continent américain, s'organise dès le XVIIIe siècle. Enfin, l'Europe devient le siège, à partir de la moitié du XIXe siècle jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, du plus grand mouvement migratoire de l'histoire de l'humanité, avec plus de 50 millions de personnes qui émigrent vers le continent américain et l'Australie en un siècle.
Cependant, parallèlement, les besoins de main-d'œuvre dans des pays d'Europe, comme la France, exigent dès le XIXe siècle de faire appel directement à la migration de travailleurs étrangers. Elle est organisée par les pouvoirs publics et prend de l'importance tout de suite après la Première Guerre mondiale ; aussi, au moment de la crise de 1929, la France est le premier pays d'immigration pour la proportion d'étrangers sur son sol, avec l'arrivée des Belges, des Italiens et des Espagnols principalement, mais aussi des Polonais et des Portugais.
Une fois la crise surmontée, les migrations de travail reprennent de l'importance mais, après la Seconde Guerre mondiale, le bassin de recrutement de travailleurs pour la reconstruction et l'industrie change : la migration de travail s'effectue à partir du Maghreb.
Les migrations de travailleurs continueront ainsi d'occuper la première place parmi l'ensemble des migrants internationaux jusqu'aux années 1970 avec les premières restrictions à l'entrée de nouveaux travailleurs et la mise en place de politiques de contrôle des flux migratoires. L'installation définitive des travailleurs entraîne directement l'arrivée de leur famille, illégalement ou légalement avec la mise en place de politiques de régularisation et de regroupement familial.
[...] Ainsi, les migrations interrégionales, qui s'étaient amplifiées durant les trente glorieuses, ont marqué un temps d'arrêt après 1975, et une décrue après 1990. A cause de ces disparités locales et sectorielles, l'offre et la demande d'emploi ont plus de mal à se rencontrer. Ainsi, l'idée de faire appel à une main- d'œuvre étrangère refait surface. Déjà l'Allemagne a exprimé le souhait et la nécessité de faire venir vingt mille ingénieurs d'Inde et des ex- pays de l'Est ; la France quant à elle ne renonce par à l'idée d'ouvrir sélectivement ses frontières à des étrangers qualifiés. [...]
[...] Approche macroéconomique Les migrations internationales sont dues aux différences spatiales entre les réserves et les demandes de main d'œuvre. Les pays qui disposent d'une dotation en travail plus élevée qu'en capital ont un marché de l'emploi avec des faibles salaires. Les pays où le rapport entre le capital et le travail est en faveur du capital disposent d'un marché du travail avec des hauts salaires. Les travailleurs à bas salaires bougent alors vers les pays à hauts salaires. Les réserves de main d'œuvre des pays pauvres diminuent et les salaires augmentent. [...]
[...] Immigré : personne venue s'installer dans un pays autre que son pays d'origine. Selon la conception franco-française : personne née étrangère, dans un pays étranger et qui vit actuellement en France (Haut Conseil à l'Intégration). Insertion : intégration d'individus dans un groupe ou un milieu social différent du leur Intégration : processus de participation à la vie collective, dans le respect des valeurs partagées et celui des droits et des devoirs communs. Politiques mises en œuvre pour faciliter et maintenir la cohésion sociale. [...]
[...] - L'immigration est-elle une chance pour l'Europe ? - Les déterminants de l'immigration. - Mondialisation et émigration. - Les nouvelles motivations de l'immigration. - L'immigration crée-t-elle du chômage ? - L'immigration favorise-t-elle la convergence entre les économies ? - Les tendances des migrations internationales contemporaines. - Les conséquences de l'immigration pour les pays d'accueil et les pays d'origine. [...]
[...] L'immigration, combien cela coûte et cela rapporte aux pays d'accueil ? a. En Grande Bretagne - Contribution de l'immigration au PIB : 15 à 20% du PIB (2006) - Contribution de l'immigration à la croissance : 6 milliards de livres (2006) - Bénéfices profitant aux impôts et charges sociales et réalisées grâce à la génération d'étrangers venus après la Seconde Guerre Mondiale : 31,2 milliards de livres (2002) de contribution milliards d'euros de consommation = 2,4 milliards de bénéfices b. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture